That Wasn’t A Dream

Pino PALLADINO / Blake MILLS

lu, vu, entendu par Eric - le 09/10/2025

Electro-jazz fluide et minimaliste

Est-ce un album de jazz-funk, de bossa-pop ou d’african-beat-electro ? Les frontières se brouillent. Mais les deux auteurs semblent s’en moquer. Ainsi Pino Palladino déclare : « Je ne sais pas où vous le classeriez en termes de genre et je n’en ai pas particulièrement envie ». Mais peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Car plonger dans cet album c’est baigner dans un monde liquide et incertain pour le plus grand plaisir de nos oreilles. On y entre comme dans un rêve (malgré ce que dit le titre). Et on y chemine au fil d’ambiances à base de textures sonores méconnaissables, mais évocatrices. Le tout swingue, groove et pulse de technicité et d’inventivité instrumentale.

Avant tout Pino Palladino et Blake Mills sont connus comme des session-men de luxe. Des musiciens ayant participés à ce qui se fait de mieux dans la musique populaire de ces dernières décennies. Et de Phil Collins, à D’Angelo, John Mayer, Lana Del Rey, Norah Jones, John Legend, Diana Krall…, ainsi beaucoup ont recruté les talents de l’un ou de l’autre. Pino Palladino en tant que maitre bassiste et Blake Mills comme producteur guitariste original. Mais si la plupart du temps les deux agissent sur des formats courts, cherchant avant tout la perfection dans la concision. Ici les duettistes prolongent les mélodies, prennent le temps de développer et improvisent.

Parfaitement produit et joué, Pino Palladino & Blake Mills recrutent d’autres élégants instrumentistes comme : Abe Sounds, Sam Gendel, Steve Jordan, Chris Dave, Dory Bavarsky.

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