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Les jours aimés

Anne-Sophie Faivre

Ce livre est classé en ROMAN mais c’est un récit autobiographique (comme le sont  Rien ne s'oppose à la nuit ou Les gratitudes de Delphine de Vigan, La Promesse de l'aube de Romain Gary, ou W ou le Souvenir d'enfance de Georges Perec). Il n’y a rien d’excessif dans ce rapprochement tant j’ai aimé ce livre.

Les liens familiaux forment un écheveau complexe qu’il est passionnant de démêler.

Ici la narratrice Constance, c’est bel et bien Anne-Sophie Faivre. Le Cadre : jeune femme de 26 ans dont c’est  le premier livre et  qui nous parle de l’attachement. L’histoire de Constance (la petite fille) se déroule en suivant le fil à la fois  ténu et puissant du personnage de sa Grand-mère. C’est une histoire universelle qui lie deux générations, deux personnages que l’on voit se construire et se soutenir comme deux étaies qui s’empêcheraient mutuellement de s’effondrer.

Le livre est construit en chapitres qui font des aller retour dans le temps, dans l’espace, dans l’histoire des membres de la famille. Une construction pourtant fluide et douce, une belle écriture pour un remarquable message d’amour étranglé adressé à sa grand-mère de 94 ans. C’est un témoignage sensible et très tendre de  reconnaissance pour celle qui l’a aidée à grandir et une réflexion sur le grand âge. Quitter ceux qu’on aime malgré ses promesses, est-ce abandonner ? Vivre pour soi-même, est-ce trahir ? N’ayez crainte, il n’y a rien de sordide dans ce récit  sur l’acceptation de la perte : celle de l’enfance et des êtres aimés.  On ne tombe jamais dans le sordide ou la complaisance. L’auteure nous fait partager des instants de  bonheurs avec une grand-mère sublime.

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Voir dans le catalogue de la BML

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