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Le journal de Grosse patate

Dominique Richard

Grosse patate, est une petite fille ronde. Elle mange tout le temps et rêve de gâteaux. Mais tout le monde se moque d'elle à l'école.

Elle se raconte à travers son journal intime et met en scène ses camarades de classe. Il y a Rosemarie la timide, Rémi qui se pose des questions sur ce qu’est un garçon et Hubert qui passe ses journées à se regarder dans le miroir. Dans ses rêves elle rencontre l’homme en noir qui l’aide à mieux comprendre le monde.

Cette pièce drôle et cruelle aborde la fantaisie et les mondes intérieurs des enfants. Elle traite également de la difficulté de grandir, de la question de l’identité par le corps, la question du genre, du langage et du narcissisme. L’écriture est inventive et savoureuse ! Les mots sonnent juste. La pièce est illustrée par des encres poétiques de Vincent Debats.

L’auteur

Né en 1965, formé à la philosophie, Dominique Richard est à la fois comédien, metteur en scène et auteur. Il s’engage régulièrement dans des projets d’animation autour de l’écriture, en direction de publics jeunes ou en difficulté. Depuis 2010, avec Vincent Debats, il est artiste associé du Collectif Râ, au sein duquel il met en scène ses textes et d’autres auteurs jeunesse.

Extrait

GROSSE PATATE.– C’est très embêtant d’aimer manger, parce que même en se cachant, ça finit toujours par se voir.

On prend des rondeurs, du ventre, de l’estomac, et surtout, on grossit des fesses. On devient tout rond et votre tête ressemble à un ballon de football.

Quand on court, ça fait « bedom, bedom », tout bouge et on est un peu gêné.

Puis on se met à transpirer. La sueur descend le long du corps, dégouline du front. On se sent recouvert d’huile, de margarine, de savon. Tout glisse des mains. Les cheveux sont gras, deviennent des baguettes, comme si on avait mis la tête dans un pot de colle.
On est une boule de glace à la fraise en train de fondre au soleil.

Je sais que je suis belle, beaucoup plus belle que Rosemarie Peccola, qui est un clou pointu. Ma peau est douce, mes joues sont rondes, elles donnent envie de donner des baisers. Et puis, j’ai de plus beaux pieds…

Manger me donne envie de dormir.
Bonne nuit la lune ! Bonjour, mes rêves…

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Le carnet pédagogique et artistique du Journal de grosse patate [sur editionstheatrales.fr]

Voir dans le catalogue de la BML

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