
Le jardin d’Emily
Une histoire sur la jeunesse d'Emily Dickinson
Lydia Corry / Trad. Mathilde Tamahe-Bouhon
lu, vu, entendu par Mad - le 08/04/2025
L’autrice transforme sa bande dessinée en une ode tendre et joyeuse à la grande poétesse Emily Dickinson. Elle révèle candidement la jeunesse de la jeune écrivaine sous le prisme de la relation forte que cette dernière entretenait avec son chien Carlo et avec la nature en général.

Emily Dickinson était une figure singulière du XIXe siècle : solitaire, voire asociale, elle s’avérait généreuse et bienveillante avec celles et ceux qui l’entouraient. Proche de sa famille, elle n’a jamais désiré en fonder une – et d’ailleurs, elle a pu rester célibataire toute sa vie. Écrivaine prolixe mais exigeante, la poétesse a défié bien des codes de son époque. Pour la connaître mieux, ainsi que son œuvre, Babelio offre un aperçu de sa production mais également de celle qu’elle a inspiré.
Les couleurs lumineuses que Lydia Corry insuffle à sa bande dessinée retranscrivent bien l’émerveillement d’Emily lorsqu’elle se plonge au cœur de la nature, source d’inspiration inépuisable pour ses centaines de poèmes. On est plongé à la fois dans l’innocence de son enfance et dans sa soif de découvrir et de connaître le monde secret des forêts environnantes. L’ouvrage est ponctué de dessins botaniques comme Emily aimait en réaliser, et la plupart des planches reprennent des extraits de ses innombrables poèmes.
L’autrice montre également le lien puissant qui l’unit à son chien Carlo, son ami de toujours : à sa mort, elle décide de se retirer du monde peu à peu, et ne voudra plus jamais s’attacher à un autre animal. Enfin, à la fin du livre, on trouvera une multitude de petites anecdotes passionnantes sur la vie de l’écrivaine et sur celle de Carlo, dont une délicieuse recette de pain d’épices !

Il n’y a ici pas d’histoire épique, on passe juste un moment simple et ensoleillé, doux et hors du temps, qui apaise l’âme et régénère le cœur.
On peut retrouver les poèmes d’Emily Dickinson dans les bibliothèques de la ville de Lyon.
« L’”Espoir” est la chose emplumée –
Emily Dickinson, Poème 314
Qui perche dans l’âme –
Et chante la mélodie sans les paroles –
Et ne s’arrête – jamais –
C’est dans la tempête – que son chant est – le plus suave
Et bien mauvais serait l’orage –
Qui pourrait intimider le petit oiseau
Qui a réchauffé tant de gens –
Je l’ai entendu dans les contrées les plus glaciales –
Et sur les mers les plus insolites –
Pourtant – jamais – même dans la pire extrémité,
Il ne m’a demandé – une miette. »

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