La petite lumière
Grégory Panaccione
lu, vu, entendu par FK - le 02/09/2023
« Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant »
Un homme vit seul dans une belle maison en pleine nature.
Il aime la nuit observer les étoiles, mais toujours à la même heure, il éprouve la même sensation :
« J’ai le souffle coupé, comme si je chutais assis sur une balançoire aux cordes fixées en quelques endroits infiniment lointains de l’univers. ».
Chaque nuit apparaît « cette petite lumière qui s’allume soudain » en face de chez lui, dans un autre hameau inhabité dans cette montagne lointaine.
« Il faut que j’aille là-bas … »
L’épopée incohérent commencera digne de ce chien saugrenu qui un jour le poursuivi avec acharnement :
« Mais comment il peut marcher pendant aussi longtemps sur ses os cassés. ».
Cette bande dessinée (adaptée de roman d’Antonjio Moresco) joue sur ses teintes sombres où tout se transpose la vie à l’absence ; la mort à la présence.
Ce noir est un élément « « selon » » le « noir-lumière » ou « outrenoir » de Pierre Soulages.
Puis d’un coup le bleu « « selon » » Yves Klein apparait :
« … cet après-midi, j’ai vu que le bleu limpide était traversé de bout à bout par une bande blanche … »
Le graphisme d’apparence simple joue avec ses traits, ses hachures pour approfondir ou atténuer la force ou la faiblesse des couleurs.
« Voilà, cette terrible solitude est terminée, l’expiration est terminée. ».
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