La grande guerre des Harlem Hellfighters
François Reinhardt
lu, vu, entendu par AB - le 18/01/2021
Morts pour la France
Quand les États-Unis entrent en guerre contre l’Allemagne en 1916, les noirs y sont victimes de racisme et subissent la ségrégation raciale dans les états du sud du pays. Ils sont considérés comme des sous-hommes, physiquement faibles et moralement lâches. Les associations de défense des droits des noirs les incitent alors à s’engager, afin de prouver leur valeur et leur sens civique. Elles espèrent obtenir une égalité des droits avec les blancs à la fin du conflit.
Pour la société raciste de l’époque, il est impossible d’imaginer un noir porter un fusil dans l’armée. Pourtant, il existe des gardes nationales composées de noirs, comme dans le quartier de Harlem à New-York.
Devant le manque de volontaires pour partir au combat, la conscription devient obligatoire et les gardes nationales sont envoyées en France.
Les soldats noirs sont cantonnés au soutien logistique des unités combattantes. Mais l’armée française a besoin d’hommes. Ses autorités militaires décident d’incorporer les régiments noirs des États-Unis aux troupes tricolores, malgré l’avis défavorable des gradés américains.
Parmi ces régiments, la garde nationale de Harlem s’est illustrée par son courage. Ces soldats furent surnommés par les allemands les Harlem Hellfighters (combattants de l’enfer en français).
Ils furent des héros de la 1ère guerre mondiale, des militaires décorés par la France. Mais de retour dans leur pays, ils restèrent des citoyens de second rang. Pourtant, l’expérience du combat les aura changés pour toujours…
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