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La cure

Mário César

"Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? Pourquoi je ne suis pas comme les autres ? Pourquoi ai-je ces désirs interdits ? Pourquoi ai-je ces désirs interdits, mon dieu ?"

La cure, la bande dessinée de Mario César prenant place au Brésil, se concentre sur la difficile vie d’Acácio. Celui-ci, ayant grandi dans un foyer religieux conservateur s’apprête à vivre un cauchemar du fait de son homosexualité.

Dès le début de son enfance, Mara et Galdino, les parents d’Acácio, s’inquiètent du comportement de leur enfant. Ce dernier préfère jouer à des jeux considérés comme efféminés plutôt que de s’intégrer avec les garçons de son âge.

Jouer à la poupée, c’est pour les filles mon grand. Pourquoi tu ne joues pas avec les autres garçons ?

En tant que petit garçon qui s’amuse tout naturellement, Acácio ne réalise pas encore pourquoi ses parents se disputent souvent quand ils viennent à parler de lui.

Pour l’amour de dieu, Galdino, tu penses vraiment que je veux un fils pédé ?

Dans cette famille traditionnelle catholique, le rôle des parents est bien définie. Le père travaille, la femme s’occupe des enfants, les tâches sont très genrées. Ainsi, l’idée d’imaginer leur fils se comporter de manière efféminée et de devenir homosexuel les fait agir. Mara prend d’abord conseil vers un prêtre qui l’envoie ensuite vers un médecin proche de l’Eglise. Car, l’homosexualité serait une maladie (qui n’en est pas une) selon lui.

_Vous voulez que je batte mon fils ?
_Oui. C’est nécessaire pour qu’il associe l’homosexualité à la douleur et au rejet.

Restant logiquement homosexuel, Acácio subit sans arrêt des remontrances par rapport à son orientation sexuelle, jusqu’à subir une thérapie de conversion, avec son consentement. Du fait des traitements qu’Acácio a subi, celui-ci fait tout son possible pour renier son orientation sexuelle, ce qui lui vaut encore plus de malheurs, la thérapie de conversion en étant le paroxysme.

Mario César dénonce l’homophobie qui a une grave incidence sur la vie d’un homme. Non seulement celui-ci est maltraité par ses parents et son entourage mais en plus de cela, il est conditionné pour se détester du fait de son orientation sexuelle.

Pour aller plus loin concernant des bd sur l’homophobie : 17 mai : 40 dessinateurs contre l’homophobie de Pochep & Silver ; A pink story de Kate Charlesworth ; Pression et impressions de Didier Eberlé.

Voir dans le catalogue de la BML

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