Goiter
Josh Pettinger
lu, vu, entendu par tibogonin - le 30/01/2024
Dans le cadre du festival de la bande dessinée d’Angoulême qui a eu lieu du 25 au 28 janvier, nous vous proposons une petite série coup de cœur sur des titres faisant partie de la sélection officielle de cette édition 2024.
Goiter, la nouvelle bd de Josh Pettinger, se divise en une quinzaine d’histoires qui traitent de sujets similaires mais de manières bien différentes.
De tristes destins
A l’aide de courts récits nous nous prenons d’empathie pour des personnages qui vivent pour la plupart une existence pathétique où la solitude prime.
Il semble que chaque protagoniste essaie de s’intégrer à une société qui la rejette ; certains s’en rendent compte et abandonnent alors que d’autres continuent d’essayer.
La richesse de ce recueil se trouve notamment dans l’évocation de ces problématiques par le biais de personnes aux trajectoires de vie bien différentes. Nous suivons ainsi les aventures d’un ventriloque accusé d’enlèvement, d’une mère maltraitée par son fils ou encore d’un loueur de parasol viré par ses parents.
La science-fiction et la dystopie au service du récit
Pour éviter une redondance dans l’évocation des sujets énumérés précédemment, Josh Pettinger utilise à certains moments des procédés de science-fiction.
C’est le cas dans l’histoire la plus conséquente qui prend place dans une société dictée par l’empire d’Amazon détenu par un descendant de Jeff Bezos. Dans cet univers dystopique où l’humain est robotisé dans son quotidien, nous suivons Michael, un homme seul qui se rend compte que cette société le déshumanise.
Il se met donc à rêver de révolution dans ce monde où vous ne pouvez pas rentrer chez vous si vous n’avez pas fait vos heures de la journée.
Ce récit se démarque des autres sur la forme mais pas sur le fond. Car en effet, tout au long de ces histoires, les personnages nous font ressentir une certaine angoisse du fait de leur mal être qui s’explique par leur solitude et le vide de leur existence.
Néanmoins, pour finir sur une note joyeuse, de très courtes histoires drôles apparaissent de temps à autre pour nous arracher un rire ou un sourire entre deux histoires déprimantes.
Pour aller plus loin, vous pouvez consulter la liste des sélections officielles du Festival d’Angoulême 2024
Voir dans le catalogue de la BML
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