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Frontière

Dernière Volonté

Avec ce dernier album, Geoffroy D, alias Dernière Volonté confirme sa mutation vers une dark-pop romantique, aussi sombre qu'accrocheuse.

Dernière Volonté, c’est un alias et un projet au long cours, entamé vers 1994 avec la sortie d’un premier album, Obéir et Mourir. Une musique instrumentale d’une beauté morbide, entre indus et dark-ambient. Une production martiale et glaçante, aux références pour le moins ambigües. Esthétique militaire, âpreté du son, fascination pour l’apocalypse structurée et les collages völkisch…

 

Au fil des années, des albums et des collaborations, Dernière Volonté s’éloigne des spectres asphyxiants et sulfureux. Il s’oriente vers un format plus pop, compose des chansons plutôt que des morceaux, et se met au chant.
Frontière représente un aboutissement, depuis l’indus oppressant des débuts vers une dark-pop magnifiquement inspirée, superbement réalisée. La belle voix de Geoffroy, frêle sans être maniérée, les mélodies et arrangements synth-wave ramènent entre Taxi Girl et Etienne Daho.
Le son prolonge les meilleures réussites de la vague synth-pop des années 1980, des premiers Depeche Mode ou Soft Cell. On dirait qu’un Vince Clarke sombre rôde dans le studio, comme si Pet Shop Boys était un groupe gothique. Entre tunnels froids, nappes chuchotées, et chansons à la noirceur irrésistible, Frontière se tient.

Riche de tout un bagage obscur et savamment mûri, de l’esthétique synthétique et sombre de l’après-punk, Dernière Volonté se distingue de la vague néo-synth gracile où s’engouffrent les jeunes pousses branchées de la « french-pop » d’aujourd’hui. Une phrase de vieux réac, et un très beau disque.

Voir dans le catalogue de la BML

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