Weirdo

Emma-Jean Thackray

lu, vu, entendu par Eric - le 22/05/2025

Eclectique, jazzy et britannique

Emma Jean Thackray opère avec cet album une véritable rupture avec son album précèdent. Enregistré dans son appartement londonien Weirdo parait plus éclectique. La britannique joue de tous les instruments. Elle chante aussi, arrange et étale ses émotions sans retenue. Et comme le titre l’indique la britannique revendique une étrangeté. Originellement ce nouvel album devait d’ailleurs explorer ses différentes pathologies, comme une confession libératrice. Mais la mort soudaine de son partenaire a redéfinit ses intentions : d’abord traverser le deuil et échapper aux ténèbres. Emma Jean Thackray le fait à sa manière, entre rire et désespoir, bonheur de survivre et douleur du manque.

L’album se trouve à la jonction de nombreux genres : jazz bien sûr, mais aussi pop, funk, soul, électro. Toutes les musiques actuelles apparaissent ainsi çà et là. Mais Emma Jean Thackray est suffisamment inspiré pour s’approprier toutes ses tendances et tisser son œuvre musicale. Et alors que la britannique est avant tout une trompettiste. Elle utilise ici cet instrument de manière parcimonieuse. Dans Weirdo tout tourne autour de sa voix, chaleureuse, touchante, expressive.

Weirdo se presente ainsi comme une rencontre entre Meshell Ndegeocello, Prince et la New wave British jazz. Edité sur le label Brownswood recordings de Gilles Peterson celui-ci apparait dans le clip Wanna die, comme une caution.