Fault lines
Deliluh
lu, vu, entendu par Luke Warm - le 18/01/2023
"Fault lines" est le 3ème album de Deliluh, groupe canadien originaire de Toronto.
Depuis son précédent album Beneath The Floors, le groupe a connu une véritable révolution, passant de 4 à 2 membres, au gré d’un déménagement en Europe, entre Marseille et Berlin, et d’une pandémie.
Duo resserré autour Kyle Knapp et Julius Pedersen –exit la section rythmique-, la musique de Deliluh se fait plus aride, épurée ; “Fault lines” se révélant à la fois expérimental, mental, physique, hypnotique. Comme une bande originale d’une époque anxiogène entre dérèglement climatique, guerres et crises sociales.
Rock à l’os, les 7 longs morceaux post-rock ? -punk ? -indus ? composent des tableaux sonores sombres et envoûtants.
Memorial, le morceau d’ouverture, est un titre spoken word tout en nappes ambient inquiétantes.
Body and soul repose sur un motif rythmique répétitif et menaçant, un piano lugubre, des riffs de guitares distordues, un chant distant et un saxo free qui maintiennent une tension tout le long du morceau sans que jamais elle n’explose.
Credence (ash in the winds of reason) est plus classique dans sa forme, plus immédiat avec une instrumentation autour de la batterie, la basse (absentes jusqu’ici), la guitare et le piano, rythmé et mélodique mais toujours aussi inquiétant, avant un retour au dépouillement avec Amulet, 100% électronique mais une électronique minimaliste.
Syndicate II, au martèlement rythmique et aux guitares qui grincent précèdent le final Mirror of hope, seul moment lumineux, comme un espoir, en conclusion d’un album pas facile, étrange mais terriblement fascinant.
Voir dans le catalogue de la BML
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