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Croz

David Crosby

Premier disque solo depuis 20 ans, et seulement le quatrième en un demi-siècle de carrière, Croz ne ressemble pas au come-back poussif d'un vieux chanteur de 72 ans mais bien plutôt à l'expression d'un artiste en pleine possession de ses moyens.

La guitare de Mark Knopfler sur un titre, la trompette de Wynton Marsalis sur un autre, James Raymond, son fils, avec qui il a composé les 11 titres, c’est en petite équipe que David Crosby a réalisé cet album au soft rock bien moins aventureux et halluciné que le psyché-folk planant de son premier album If I could only remember my name (1971). Et pourtant, la magie opère tout autant grâce à la voix intacte de Crosby, souvent alliée aux harmonies vocales dont il s’est fait une spécialité que ce soit avec les Byrds, dont il fut l’un des fondateurs, puis ensuite au sein du groupe Crosby, Stills et Nash auquel se joignit le loner canadien Neil Young. Dans leur album Déjà vu, il faisait une démonstration évidente de ses qualités de mélodiste et d’expérimentateur.

Et pourtant, on aurait donné peu cher de sa survie dans les années 80 où il accumula tous les excès (drogues, alcool, prison pour détention de cocaïne et port d’arme illégale) sans oublier des drames personnels et une grave maladie du foie (n’en jetez plus). Mais tout cela est loin derrière lui aujourd’hui et sa prestation l’année dernière aux Nuits de Fourvière en compagnie de Stephen Stills et Graham Nash l’a montré au sommet de sa forme.

Et le retrouver aussi inspiré et émouvant, est une belle surprise en ce début de printemps.

Voir dans le catalogue de la BML

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