
Le rapport de Brodeck
Claudel, Philippe
lu, vu, entendu par FGrignoux - le 18/02/2016
Les hommes sont bizarres. Ils commettent le pire sans trop se poser de questions, mais ensuite, ils ne peuvent plus vivre avec le souvenir de ce qu'ils ont fait. Il faut qu'ils s'en débarrassent.
Une nature forte, rude où le silence s’incruste dans les murs, dans la terre, dans les rides de l’humanité.
Les camps de concentration, l’horreur, la guerre, la deshumanisation.
Voici l’univers de ce roman captivant.
Les hommes ont tué l’étranger, le seul voyageur venu au village depuis la guerre.
Brodeck doit les couvrir, en réalisant un rapport administratif les innocentant.
L’horreur, la poésie, l’ésotérisme se mêlent dans le récit confondant les univers de Giono et de Primo Levi.
Le rapport Brodeck procure une lecture haletante aux sentiments foudroyants.
“La vérité, ça peut couper les mains et laisser des entailles à ne plus pouvoir vivre avec, et la plupart d’entre nous, ce qu’on veut, c’est vivre. Le moins douloureusement possible. C’est humain. Je suis certain que vous seriez comme nous si vous aviez connu la guerre, ce qu’elle a fait ici, et surtout ce qui a suivi la guerre, ces semaines et ces quelques mois, notamment les derniers, durant lesquels cet homme est arrivé dans notre village, et s’y est installé, comme ça, d’un coup.”
Voir dans le catalogue de la BML
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