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Et elle me parla d’un érable, du sourire de l’eau et de l’éternité

Antoine Paje

Les minutes s'égrainent. Certaines a une vitesse déconcertante, qui nous font basculer sans crier gare, pendant que d'autres étirent le temps et ravivent souvenirs et actes manqués tel un leitmotiv moqueur ! Pour l'éprouver, arrêtez-vous sur l'histoire d'Alexandre Khraunos.

Notre héros, nouvellement installé à Paris dans une vie paisible… est comme prédestiné par la phonétique de son nom ” khraunos” : dans la mythologie grecque, Chronos est le dieu primordial personnifiant le temps, la destinée. Il va apprendre l’importance de certains instants et le caractère inéluctable qui les rend si précieux.

Le récit d’apparence simple nous entraine dans une histoire à tiroirs. Les actes les plus anodins influent sur notre parcours de vie, impactent la prise de conscience, provoquent la volonté de transcender le quotidien. Pourquoi un événement plutôt qu’un autre ? C’est la part de poésie présente en chacun de nous – poiêsis, en grec, signifie “création”, du verbe poiein “créer, faire” – la petite musique enfouie qui résonne à cet instant et encourage la décision, nous aide à trouver le rythme qui égaye l’ordinaire. Qui nous rend unique, qui fait que nous avons le choix.

C’est un livre de la vie, ni triste ni heureux, ni bavard ni moralisateur. Mais avec cette dimension particulière qui nous fait prendre conscience qu’avec un peu plus d’attention, on s’enrichit des minutes passées.

Et elle me parla d’un érable, du sourire de l’eau et de l’éternité est le deuxième roman d’Antoine Paje, après l’enthousiasme provoqué par son premier livre Et elle me parla de cerisiers, de poussières et d’une montagne…, titres amples qui se mesurent à l’aune du plaisir de les lire.

 

 

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