logo-article

Alors nous irons trouver la beauté ailleurs 

gymnastique des confins 

Corinne Morel Darleux

Un récit d’équilibriste entre lucidité et émerveillement

Corinne Morel Darleux est riche de plusieurs vies. Après avoir côtoyé le monde de la finance et s’être adonnée activement à la vie politique pendant de nombreuses années, cette militante écosocialiste se livre aujourd’hui à l’écriture sous toutes ses formes (romans jeunesse et adulte, essais, articles de presse...) tout en continuant à participer aux luttes locales.

Après le très remarqué « Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce », elle revient avec « Alors nous irons trouver la beauté ailleurs », un texte naviguant entre essai et déambulation littéraire, dans lequel elle s’interroge tout autant qu’elle nous questionne :

face au poids accablant d’un système qui exploite nos ressources, nos corps et notre attention, quelle posture pouvons-nous encore avoir ?

Mais aussi quand il n’y aura plus d’écrans, plus de voiles entre nous et le monde, que deviendrons-nous, que ferons-nous ?

Entourée de figures tutélaires (ou plutôt complices), comme Rosa Luxembourg ou David Graeber, Corinne Morel Darleux, nous emmène en Inde où se dessine une société low-tech qui lui évoque plus notre futur que notre passé. Elle nous rappelle aussi que des femmes en prison continuent de « rêver », et qu’au Rojava, ces mêmes femmes luttent en pratiquant la subsistance, cette belle notion qui désigne un monde où l’on fait, où l’on soigne, où l’on répare.

Quand l’activisme nous fait risquer notre vie et notre liberté et que le combat politique nous semble perdu d’avance, comment rester debout ?

Corinne Morel Darleux, nous souffle dans ce texte beau et foisonnant, une réponse simple et ô combien humaine : on tient en équilibre, sur un fil, aidé par des guides visibles et invisibles et par la beauté du monde, en nous et hors de nous.

« Tout acte semble vain au regard des enjeux et, pourtant, plus ceux-ci grandissent, plus chaque geste importe. Chaque minute d’attention, chaque sourire, chaque geste de solidarité, chaque hectare, chaque insecte, chaque arbre, chaque miette, chaque sabotage, chaque dixième de degré. Pour la dignité
du présent, mais aussi parce que l’infime reprend de la puissance quand tout dévisse si massivement. 
»

 

Cet ouvrage fait partie de la sélection Lire pour agir 2024, le prix du livre de la Maison de l’Environnement de la Métropole de Lyon.

A cette occasion nous recevrons Corinne Morel Darleux, le 16 octobre, à la Bibliothèque de la Part-Dieu.

 

Voir dans le catalogue de la BML

Tags

Partager

Poster un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *