L’Influx évolue

À partir du printemps 2026, vous découvrirez une nouvelle formule : des sélections thématiques directement intégrées au site web de la BmL, actuellement en cours de refonte.

D’ici-là, afin de préparer cette transformation, L’Influx ne sera plus enrichi de nouveaux articles. Seuls la rubrique des Lu, vu, entendu et L’instrumentarium continueront à être mis à jour. Bien sûr, l’ensemble de nos publications passées reste accessible pour que vous puissiez les redécouvrir à tout moment

Merci pour votre fidélité et à très bientôt sur bm-lyon.fr !

logo-article

L’effacement

Karim Moussaoui

Ne plus s’appartenir jusqu’à disparaître

Reda, fils de bonne famille algéroise, semble traîner une absence de joie et de lumière constante qui le courbe, fait baisser son regard, le replie sur lui-même. Il est là, mais non présent aux autres et à lui-même.

Totalement dominé par un père autoritaire qui décide de sa vie (il l’informe très rapidement au début du film qu’il a une place de cadre dans une entreprise d’hydrocarbures, cela ne se refuse pas, c’est ainsi, point), il erre comme une enveloppe vide dans une existence sans saveur qui devient de plus en plus insupportable.

Si son frère aîné, plus indocile et affirmé, se rebelle et part pour Paris après un affrontement avec ce père castrateur, Reda reste captif.

Le tyran paternel meurt. Le craquellement déjà à l’oeuvre qui s’était manifesté par l’effacement du reflet de son propre visage dans les miroirs uniquement aux yeux du jeune homme s’accroît alors dangereusement.

Incapable d’exister par lui-même et de faire face à la vie, le héros ne peut sortir de son inertie que pour plonger dans un gouffre insondable de violence.

Un film troublant qui entre dans l’opacité d’un cri muet, d’un silence assourdissant.

Voir dans le catalogue de la BML

Tags

Thèmes :

Partager

Poster un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *