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Lost Lad London

Shima Shinya

lu, vu, entendu par EM - le 22/02/2023

Quand l'un retrouve l'arme du crime sur lui, l'autre enquête et sonne à sa porte... une enquête, une victime, deux héros.

Al, étudiant londonien d’origine asiatique, vit en colocation éloigné de sa famille. Quand il se retrouve par hasard dans le wagon de métro où gît le corps du maire de Londres. La tête dans les baskets, il erre, et c’est une fois rentré qu’il découvre un couteau ensanglanté dans sa poche.
Il devient alors le suspect idéal. Simultanément un inspecteur sonne à sa porte.
Ellis, bras et jambe emplâtrés, semble hanté par une enquête, mais a la quête de vérité chevillé au corps. Leur rencontre fortuite détone.

Parfait métissage d’un roman noir moderne et haletant, l’autrice Shima Shinya déverse son expérience. Formée au dessin pendant cinq ans en Angleterre, elle garde depuis son visage caché sur les réseaux. L’éditeur américain Viz Media lui propose son premier contrat, l’adaptation en manga de « Star Wars : The High Republic« .
Ses aplats colorés, sa mise en scène et son dessin anguleux rendent ses planches cinégéniques.
De plus avec « Lost lad London« , elle porte dessin et histoire, et signe ici sa première série en trois tomes.

Pour sa première création, elle place son récit dans ses années d’études. Que ce soit au Japon ou à l’étranger, ses expériences l’ont rendu sensible aux questions sociales et ethniques. Le titre « Lost lad London » n’est pas sans rappeler le film « Lost in translation » de Sofia Coppola. Cet état évanescent propre à quelqu’un de déraciné, possiblement décuplé à l’adolescence comme le héros de cette histoire.