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Réchauffement : resterons-nous de glace ?

- temps de lecture approximatif de 18 minutes 18 min - Modifié le 30/09/2022 par Admin linflux

Décembre 2015, la France accueillera à Paris la Conférence de l'ONU sur la changement climatique ou COP 21. L'objectif étant d'arriver à finaliser un accord universel afin de contenir le réchauffement climatique de la Terre à 2°C. L'occasion de vous présenter une sélection de documents emblématiques installés à la bibliothèque de la Part-Dieu dans le cadre de la bibliothèque éphémère.

© Pixabay
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Du 30 novembre au 11 décembre 2015, Paris accueillera la 21e Conférence de l’ONU sur le changement climatique, alias COP 21. Il s’agit d’une échéance cruciale, puisqu’elle doit aboutir à un accord universel, juridiquement contraignant et applicable à tous les pays, dans l’objectif de contenir le réchauffement de la Terre à 2°C – qui est la limite reconnue contre les pires impacts climatiques craints par les scientifiques. En présidant ces négociations, la France jouera un rôle de premier plan, pour rapprocher les points de vue et favoriser la recherche d’un consensus au niveau européen et international.

Afficher l'image d'origineA l’occasion de la COP 21, revenons sur la prise de conscience de l’urgence climatique, l’évolution des mentalités et des politiques environnementales et notre nécessaire adaptation aux dérèglements à venir, à travers quelques livres emblématiques, sélectionnés parmi les documents de la bibliothèque éphémère Réchauffement : resterons-nous de glace ? installée à la bibliothèque de la Part-Dieu.PDF - 362 ko

Le changement, c’est maintenant…

Le changement climatique est désormais une réalité, réaffirmée à chaque rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat(GIEC) depuis sa création en 1988. En effet, rares sont les jours où la presse et les médias ne relatent pas un événement lié au changement climatique et à ses conséquences. Partout dans le monde, ces événements deviennent de plus en plus fréquents, mais aussi et surtout de plus en plus virulents : canicules et sécheresses (au Pakistan, en Iran, en Californie…), tempêtes, typhons et inondations… Dépassant les clivages politiques et économiques, la très grande majorité des scientifiques s’accorde aujourd’hui pour nous prévenir que, demain, la Terre et ses habitants seront confrontés à des scénarios aussi réalistes qu’effrayants : ralentissement de la circulation des eaux océaniques dans l’Atlantique, accélération de la fonte des glaces aux pôles Nord et Sud, élévation du niveau de la mer, extinctions massives d’espèces végétales et animales… Des phénomènes qui, rapidement, vont impacter notre vie et nos activités quotidiennes, de façon durable voire irrémédiable, creusant les inégalités et accentuant les mouvements de populations.


Quel climat pour demain ?
Quel climat pour demain ? Sylvestre Huet, (Calmann-Lévy, 2000)
Dès l’an 2000, Sylvestre Huet, aujourd’hui journaliste scientifique au journal Libération et auteur de plusieurs livres traitant des questions scientifiques d’actualité, présentait dans ce livre les éléments aidant à la compréhension des enjeux climatiques. Retraçant l’histoire scientifique récente de la prise de conscience du réchauffement et montrant que le climat influence de plus en plus les choix économiques et politiques, l’auteur passe en revue connaissances, enjeux et risques climatiques à venir pour la planète et l’Hexagone. Sylvestre Huet est également connu pour son combat contre les climatosceptiques.


Climat : chronique d'un bouleversement annoncé
Climat : chronique d’un bouleversement annoncé, Didier Hauglustaine (Cité des sciences et de l’industrie, Le Pommier, 2004)
Tous trois grands spécialistes de l’histoire du climat, les auteurs de cet ouvrage exposent de façon claire l’évolution du climat au fil du temps : du climat du passé, observé par le biais des archives climatiques, à celui de demain, fait d’incertitudes, en passant par le climat d’aujourd’hui, fait de bouleversements climatiques. Ils précisent le rôle des scientifiques, des politiques et des citoyens pour trouver une issue favorable aux problèmes d’environnement global. Des questions qui dérangent et des réponses qui invitent chacun à l’action !

Comment lutter ?

Devant ces prédictions alarmantes, la communauté internationale est désormais convaincue que l’inaction n’est plus tenable. Aujourd’hui, le mouvement initié en 1992 par la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique signée lors du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, s’est considérablement développé. Principal instrument international de lutte contre le changement climatique, l’objectif ultime de la Convention cadre est de stabiliser les « concentrations de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique ». Dès 1997, la Convention s’est dotée d’un instrument juridiquement contraignant, le Protocole de Kyoto, imposant aux 37 pays industrialisés signataires une réduction quantitative de leurs émissions de GES de 2008 à 2020. Malheureusement, non seulement le protocole ne sera jamais ratifié par les Etats-Unis, à l’époque principal pays pollueur, mais de plus il n’entrera en vigueur qu’en 2005, une fois réunies les conditions nécessaires à son application. Aujourd’hui, le bilan du Protocole de Kyoto est plus que mitigé : si certains pays ont réduit leurs émissions de GES, d’autres les ont laissé s’envoler – comme le Canada qui, s’étant même retiré de l’accord, a atteint un des pires bilans des pays signataires. Par ailleurs, certaines puissances, émergentes en 1997, sont depuis devenues des pays fortement industrialisés, et donc très pollueurs. C’est le cas de la Chine et de l’Inde, qui figurent à l’heure actuelle parmi les pays les plus pollueurs de la planète.

Selon une étude canadienne menée sous la direction de Damon Matthews et publiée en 2014 dans la revue Environmental Research Letters, 7 pays – États-Unis, Chine, Russie, Brésil, Inde, Allemagne et Royaume-Uni – seraient responsables de 60% des émissions de gaz à effet de serre observées jusqu’en 2005, la France arrivant en 8[^e^] position, devant l’Indonésie et le Canada, ex-aequo avec le Japon. L’étude présente également un second type de classement, qui prend en compte la contribution au réchauffement climatique de chaque pays en fonction de son nombre d’habitants. Le verdict est sans appel : ce sont surtout les pays développés (Royaume-Uni, Etats-Unis, Canada, Russie, Allemagne, Pays-Bas, Australie, Brésil, France, Venezuela, Argentine) qui occupent le haut du palmarès, la Chine et l’Inde se retrouvant cette fois tout en bas de la liste, en 19[^e^] et 20[^e^] position.

Les épisodes climatiques particulièrement violents des années 2000 (inondations britanniques en 2000, canicule en Europe en 2003, ouragan Katrina en 2005…) donnent lieu à un nouveau sursaut : les publications des climatologues, de plus en plus nombreux à tirer la sonnette d’alarme, font l’objet d’une importante couverture médiatique, de même que le film Une Vérité qui dérange d’Al Gore (prix Nobel de la Paix avec le GIEC en 2007), qui contribue grandement à faire connaître auprès des citoyens les dangers imminents du changement climatique. Mais ce sursaut ne dure pas, et ni le Grenelle de l’Environnement organisé en 2007 en France, ni le vote du Climate Change Act en 2008 en Grande-Bretagne n’auront d’impact majeur sur les politiques environnementales. En cause, la crise économique qui à partir de 2008 détourne l’attention des enjeux du changement climatique, la relative influence des climatosceptiques (emmenés en France par Claude Allègre, Willie Soon ou encore James Inhofe aux Etats-Unis), mais aussi l’action des lobbies de l’énergie et l’impact des conflits d’intérêts sur les décisions des pouvoirs publics. Si bien qu’en 2009, la conférence de Copenhague sur le climat se termine sur une simple déclaration d’intention des Etats signataires, et non sur un accord juridiquement contraignant imposant des objectifs chiffrés. Après cet échec retentissant, les négociations onusiennes se poursuivent lors des COP suivantes pour préparer activement la Conférence de Paris 2015, en dépit des nombreux désaccords qui subsistent entre les Etats…


Climat : 30 questions pour comprendre la conférence de Paris
Climat : 30 questions pour comprendre la conférence de Paris, Pascal Canfin, Peter Staime (les Petits Matins, 2015)
Un ouvrage qui donne des clés pour comprendre les enjeux de Paris Climat 2015 et fournit des pistes de réflexion pour l’avenir, pour se mobiliser et suivre les négociations. Face au dérèglement climatique, la technologie peut-elle nous sauver ? La France est-elle exemplaire ? À quoi peut s’engager Barack Obama ? Pourquoi les choses bougent-elles en Chine ? Qui sont les adversaires de la lutte pour le climat ? Voici quelques-unes des questions abordées dans cet ouvrage qui présente les enjeux géopolitiques, économiques et financiers des négociations internationales climatiques, ainsi qu’une synthèse des connaissances sur les modifications du climat et leurs conséquences. D’après les auteurs, qui participent activement à ce sommet, la « bataille de Paris » n’est pour l’heure ni gagnée ni perdue. Elle se joue en ce moment : dans le cercle des négociations officielles, dans le monde économique et financier, mais aussi dans l’indispensable mobilisation citoyenne.

Conscience environnementale citoyenne

Au-delà des accords internationaux (longs et fastidieux à appliquer) et des initiatives des entreprises (qui ne vont pas toujours dans le bon sens), c’est toute la société civile qui est appelée à jouer un rôle dans la lutte contre le changement climatique – c’est à partir de ce postulat qu’est née la Coalition Climat 21, regroupement de plus de 130 organisations de la société civile (syndicats, associations de solidarité internationale, organisations confessionnelles, ONG de défense des droits humains ou de l’environnement, mouvements sociaux…). Aujourd’hui, les formes de mobilisation sont nombreuses, soutenues par les ONG, et pour la plupart accessibles à chacun des citoyens, qu’il s’agisse d’économie d’énergie, de boycott d’événements sponsorisés par les groupes pétroliers ou encore de pression exercée sur les gouvernements. Au fil des décennies, c’est bien l’émergence d’un nouveau mouvement dans la société civile appelant l’ensemble des institutions et la population à rejoindre les rangs des scientifiques, écologistes et activistes qui permettra d’ouvrir les chemins vers un futur vivable. Et pour certains, « si la Cop 21 était un débat citoyen, le climat serait en passe d’être sauvé ».


Le climat est notre affaire !
Le climat est notre affaire !, Collectif (Les Liens qui libèrent, 2015)
Attac livre ici un pamphlet altermondialiste dense qui insiste sur le rôle prépondérant que doit jouer la société civile en faveur d’une justice climatique. Après un réquisitoire en règle contre les lobbies pétroliers, multinationales avides et autres capitalistes, les auteurs constatent les limites et échecs des négociations internationales passées et à venir, avant de proposer des alternatives et d’appeler les citoyens à se mobiliser pour créer un mouvement international d’envergure, seul capable de réellement faire bouger les choses. Un livre engagé qui tente de réconcilier ceux qui croient en un capitalisme écologique et inclusif et ceux qui souhaitent changer complètement de modèle, avec pour point commun, une mobilisation active pour nous sauver de nos erreurs.


Crime climatique. STOP ! L'appel de la société civile
Crime climatique. STOP ! L’appel de la société civile, Collectif (Le Seuil, 2015)
Ce manifeste porté par la voix d’une centaine de personnalités internationales (Naomi Klein, Vandana Shiva, Noam Chomsky, Patrick Chamoiseau, Alberto Acosta, Desmond Tutu…) est un véritable appel contre le « crime climatique » et une invitation à la mobilisation, à une prise de conscience pour refonder nos sociétés et faire en sorte que notre planète reste vivable. Qu’il s’agisse de chercheurs ou de réfugiés climatiques, tous nous rappellent la réalité du réchauffement climatique en cours, les souffrances et les inégalités qu’il produit et nous montrent les voies pour sortir enfin de l’industrie fossile et réduire notre empreinte carbone. Ainsi, il nous faut limiter le réchauffement climatique à 2 degrés au maximum, sous peine d’être condamnés à être les témoins d’une extinction d’espèces massive et à rentrer dans une ère d’instabilité et d’insécurité qui dépasseront tout ce que nous avons connu.

Changer notre rapport au monde


Penser et agir avec la nature
Pour la philosophe Catherine Larrère, coauteur de Penser et agir avec la nature (La Découverte, 2015), la COP21 devra aussi être l’occasion de repenser, de réinventer notre rapport à la nature et aux autres cultures.
Alliant l’enquête philosophique aux acquis scientifiques (en écologie, éthologie, biologie, etc.), les auteurs montrent qu’il est possible de concilier le souci de la nature et la diversité des cultures, l’exigence de justice et le respect de l’environnement.


De l'univers clos au monde infini
De l’univers clos au monde infini, Collectif (Editions Dehors, 2014)
Les activités humaines et l’ampleur de leur impact sur la planète nous feraient sortir de l’Holocène pour entrer dans une nouvelle ère géologique, baptisée « Anthropocène » par Paul Crutzen (prix Nobel spécialiste de la chimie atmosphérique). Pour la première fois, l’Homme interfère avec le devenir de la Terre et son action peut provoquer les mêmes dégâts que les grands changements géologiques. Les six essais rassemblés dans cet ouvrage, inédits en français, écrits par des philosophes, des anthropologues, des historiens et des sociologues, parlent de la réinvention à laquelle nous oblige un tel changement. Penser les relations, s’ouvrir à ce qui peut venir, savoir apprécier l’expérience sensible, s’inspirer d’autres sociétés… autant de pistes ici explorées. Une invitation à imaginer un autre monde.


Soigner l'esprit, guérir la terre
Soigner l’esprit, guérir la terre, Michel Maxime Egger (Labor et Fides, 2015)
Une introduction à l’écopsychologie, discipline née aux Etats-Unis dans les années 90 et qui se propose elle aussi de penser différemment le rapport de l’homme à la nature et aux autres êtres vivants. Retraçant l’histoire de la discipline et présentant ses principaux acteurs, l’ouvrage invite à lier écologie et psychologie et à refondre les relations entre humains et non-humains. Extrait :
« La crise écologique, dans cette optique, n’est pas une « crise » au sens habituel d’une épreuve à traverser, mais l’expression d’un bouleversement systémique – également politique, social, économique – dont elle est l’une des manifestations. Ainsi que le souligne la psychothérapeute Hilary Prentice, elle nous place devant d’énormes défis et nous pousse à nous interroger sur les fondements de notre être et de nos comportements en tant qu’individu et espèce : « Peut-être que l’un des aspects les plus stimulants de ce temps de bouleversement planétaire, tissé de dépressions et de potentialités, de désespoir et d’espoir, c’est de nous confronter avec force à des questions profondes sur ce que nous sommes en tant qu’êtres humains ».

Vers la transition écologique

Pour sortir du catastrophisme ambiant (et au final démobilisateur) et parce que le débat sur la réalité du changement climatique est désormais clos, il importe de concentrer à présent nos forces sur les solutions qui permettront de rendre notre futur vivable. La science joue un rôle majeur à cet égard. Aujourd’hui, la communauté scientifique est convaincue qu’elle doit agir de concert avec la société civile et les institutions, en initiant un dialogue avec les sciences humaines, économiques et sociales, en se rapprochant des domaines technologiques et financiers, mais aussi en expliquant aux jeunes générations la transition en cours et les enjeux du futur. Quelles solutions les sciences pourront-elles apporter pour atténuer les effets du changement climatique ? Quelles sont celles qui nous permettrons de nous y adapter ?


Révolutions invisibles, 40 récits pour comprendre le monde qui vient
Révolutions invisibles, 40 récits pour comprendre le monde qui vient, Floran Augagneur, Dominique Rousset (Les Liens qui libèrent, 2015)
S’appuyant sur l’émission éponyme diffusée sur la radio France Culture pendant l’été 2014, l’ouvrage présente 40 histoires de physiciens, biologistes ou encore géo-ingénieurs liées aux mutations écologiques afin de mettre en avant le rôle positif de l’homme dans ces transformations : du biomimétisme au mouvement slow, de l’agroécologie au végétarisme, de l’écoféminisme aux villes en transition, de la fin du travail à l’économie circulaire, voici quelques exemples pour changer notre regard et nous écarter des vieux systèmes de pensée encore trop ancrés dans notre inconscient collectif. Ainsi, au-delà des enjeux écologiques ou de santé publique, beaucoup de ces « révolutions silencieuses » portent sur nos habitudes (prendre le temps de vivre, par exemple), l’économie du partage, les nouveaux indicateurs de richesse, l’urbanisme (villes autonomes en énergie et en aliments), la démocratie participative, et même la religion. Dans sa préface, Nicolas Hulot cite : « Un autre monde n’est pas seulement possible, il est déjà en route. Lors de journées calmes, je peux l’entendre respirer », Arundhati Roy, écrivain et militante.


Résilience & environnement : penser les changements socio-écologiques
Résilience & environnement : penser les changements socio-écologiques, Raphaël Mathevet et François Bousquet (Buchet Chastel, 2014)
Dans la tempête, le roseau s’adapte : il plie et ne rompt point ; le chêne résiste, mais, lorsqu’un seuil de perturbation est franchi, il se déracine. Dans le domaine de l’environnement, penser la résilience, c’est réfléchir à la manière dont les systèmes socio-écologiques répondent aux perturbations, s’adaptent tout en conservant leurs fonctions fondamentales et leur structure, ou se transforment : comment une barrière de corail, une forêt ou un marais évoluent-ils d’un état à un autre ? De quelle façon peut-on réduire la vulnérabilité d’une ville face aux cyclones ? Comment explorer les futurs possibles de l’agriculture ou améliorer la gestion des ressources naturelles ? Comment accroître la résilience d’un territoire ? A partir d’exemples concrets issus de pays très divers – Australie, Canada, États-Unis, France, Suède, Ukraine, Sénégal, Tanzanie, Thaïlande -, cet ouvrage explore le concept de résilience socio-écologique, développé ces quatre dernières décennies. Au moment où notre planète connaît des bouleversements importants, il est urgent de mieux comprendre les évolutions de notre environnement et de vivre de façon plus résiliente.


Submersion. Comment gérer la montée du niveau des mers
Submersion comment gérer la montée du niveau des mers, Laurent Labeyrie (Odile Jacob, 2015)
Le paléocéanographe explique que le niveau des mers risque de monter de trois à cinq mètres au cours du XXIe siècle.Au-delà des catastrophes météorologiques, il faut s’attendre à de lourdes conséquences humaines et économiques : destruction urbaine, érosion des territoires, pertes des surfaces agricoles, migration de réfugiés climatiques par centaines de millions… Comment réagir et s’adapter ? Quelles sont les stratégies mises en place par les Etats ? Les solutions envisagées par les scientifiques ? L’auteur préconise des actions rapides et de long terme.


Changeons d'énergies
Changeons d’énergies : transition, mode d’emploi, Association NégaWatt, Thierry Salomon, Marc Jedliczka (Actes Sud, 2013)
Face aux crises majeures de l’énergie et du climat, le vrai risque serait de continuer comme avant, de faire la politique de l’autruche ou de se sentir dépassé. Prendre le problème à bras-le-corps et changer de modèle énergétique est au contraire une chance, une formidable opportunité qui nous conduira à une société plus équilibrée, plus juste, plus humaine. C’est sans aucune crainte qu’il faut s’y engager – et vite ! Ce message d’espérance n’est ni un acte de foi, ni une vue de l’esprit. Délivré par quelques dizaines de professionnels de l’énergie réunis depuis plus de 10 ans au sein de l’association négaWatt, il est le fruit de l’expérience de terrain et de l’expertise accumulée au fil des ans. Ce qu’ils nous disent est essentiel : un nouveau système énergétique est possible, en rupture avec les filières du passé aujourd’hui encore dominantes, pétrole, gaz, charbon et nucléaire. Ce petit livre est destiné à tous ceux qui souhaitent saisir les enjeux de l’énergie et en décrypter la complexité, se défaire des préjugés pour avoir les idées claires et connaître les propositions aussi novatrices que de bon sens portées par l’association négaWatt. Un mode d’emploi écrit avec pédagogie et clarté pour aider ceux qui, convaincus par la justesse de ces idées, veulent les mettre en pratique et mieux les faire connaître.


Agissons pour sauver la planète
Terminons cette sélection par cet essai de Tim Flannery, Agissons pour sauver la planète (Ed. Héloïse d’Ormesson, 2015), manifeste incontournable et vivifiant d’une génération qui prend en main son destin et celui des générations à venir.
Le désastre écologique annoncé serait un fantasme ? A ceux qui le pensent encore, Tim Flannery propose l’histoire édifiante du temps qu’il fait à travers celle du temps qui passe. A une rapidité vertigineuse, l’humanité a grillé ses ressources, dévasté des milieux naturels et déstabilisé des équilibres environnementaux subtils et complexes. Tout cela pour un modèle économique en panne. Il n’y a plus à se demander quel monde nous allons léguer à nos enfants, nous devons passer à l’action. Fourmillant d’exemples et de données précises, formidable résumé des connaissances nécessaires pour comprendre le changement climatique, Agissons pour sauver la planète explique clairement ce que nous pouvons faire pour modifier nos comportements.

Autant d’ouvrages qui nous invitent à ne pas rester de glace devant le réchauffement climatique. En avant pour la COP21, pour un développement durable, éthique et équitable !

Pour aller plus loin…

Et si vous n’avez que quelques minutes…

- La Cop21…
en chiffres-clés
en infographie (multilingue)
ou encore en 10 questions (site du Guichet du Savoir) !

-Un quizz pour tester ses connaissances sur le changement climatique.

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