Béton et développement durable
Publié le 02/03/2007 à 00:00 - 7 min - Modifié le 30/09/2022 par Admin linflux
Béton architecture bête ?, un article de la
La revue R de Réel
Le béton n’a aucune couleur, n’a pas d’apparence propre. C’est une pâte que l’on coule dans un moule, une pâte qui peut prendre toutes les formes possibles…
- Ed.Massin
Le béton, Marie-Pierre DUBOIS-PETROFF, Ed.Massin
Injustement rendu responsable des échecs de l’architecture contemporaine, le béton a longtemps souffert d’une image négative, paradoxalement desservi par son caractère accessible et bon marché.
De nombreux progrès techniques et un peu de recul permettent de reconsidérer ce matériau exceptionnel au point d’en faire un élément essentiel de la décoration d’aujourd’hui.
- Ed. Parenthèses
Le béton de Cyrille SIMONNET, Ed. Parenthèses.
Le béton aujourd’hui concentre sur lui beaucoup de haine (pour l’homme de la rue), mais aussi beaucoup d’amour (chez les architectes).
Ce divorce affectif ne doit pas masquer le processus complexe et profondément enraciné dans l’histoire qui a conduit à son fantastique développement, jusqu’à en faire le matériau le plus utilisé dans le monde pour la construction depuis cinquante ans. C’est là l’objet de ce livre : explorer les origines, entreprendre la genèse d’une technique aujourd’hui parfaitement banalisée, mais qui aura mis presque deux siècles à se constituer.
C’est peu, certes, au regard de l’histoire de l’architecture. Mais c’est beaucoup pour ce que l’on en retient en réalité : un matériau économique, flexible et passablement laid. Il y a pourtant de la matière, si l’on peut dire, pour interroger le bâtisseur et la bâtisse. La ” pâte de pierre ” dont rêvaient certains architectes du XVIIe siècle semble avoir eu définitivement raison des corporations de métier contre lesquelles elle devait lutter.
En relisant l’extraordinaire aventure du béton on peut reconstituer la trame complexe des idées, des expériences, des refus, des espoirs qu’a suscité la mise au point de ce matériau depuis qu’on s’est mis en tête d’imiter la pierre.
- Exposition Musée des Arts et Métiers
L’exposition au musée des arts et métiers, Paris
« Bétons : étonnez-vous ! » présente sans conteste la collection la plus insolite d’objets historiques et contemporains sur le béton, faisant ainsi entrer au Musée des arts et métiers, le plus décrié des matériaux. L’exposition propose en effet d’expliquer au grand public que le béton, fruit des prodigieuses avancées technologiques, apporte à l’architecture un potentiel créatif jusqu’ici inimaginable en se coulant dans des formes organiques et des textures nouvelles.
- Ed. le Moniteur
Architectures en béton : nouvelles vagues, nouvelles recherches, Ed.Le Moniteur
Grâce au développement d’étonnantes propriétés physiques et structurelles et de nouvelles techniques de construction liées au béton, ses caractéristiques n’ont cessé de le rendre plus attractif. Les recherches techniques ont donné naissance à de nouveaux composés défiant toutes les idées jusqu’alors associées au béton : hier dense, mat et monolithique, il est désormais flexible, léger, flottant, autoplaçant, résistant malgré son extrême finesse, et peut même devenir translucide.
Cet ouvrage rassemble des textes d’architectes, d’ingénieurs et d’universitaires qui décrivent du point de vue technique autant qu’esthétique la nature changeante du béton. Conçus par certains des plus grands architectes d’aujourd’hui parmi lesquels Jean Nouvel, Herzog & de Meuron, Tadao Ando, Zaha Hadid, Steven Holl, Norman Foster ou Santiago Calatrava, plus d’une trentaine de bâtiments sont présentés.
Accompagnés de descriptions détaillées, de photographies et de dessins techniques, ils illustrent les remarquables possibilités architecturales aujourd’hui à l’œuvre, et celles que le futur semble promettre.
Un ciment purificateur d’atmosphère
Le groupe italien Italcimenti a mis au point une formulation de béton qui transforme ce matériau en agent dépolluant, capable de purifier l’air environnant de ses gaz toxiques. Le cimentier a relevé ce défi avec le TX Aria, un béton auquel a été incorporé un pigment blanc aux propriétés assez extraordinaires, le dioxyde de titane. L’action des rayons ultraviolets émis par le soleil transforme ce pigment en catalyseur : Les polluants comme les oxydes d’azote (NOx) ou les composés organiques volatils (COV) sont oxydés et transformés en éléments non toxiques.
Les nanotechnologies et le béton
Un rapide survol de l’industrie du béton dans le monde et de son impact sur l’environnement montre clairement pourquoi les progrès des nanotechnologies auront d’énormes répercussions économiques, sociales et environnementales…
La nanoscience jouera un rôle prépondérant en permettant la production de bétons novateurs pour le XXIe siècle. Elle donne aux scientifiques la chance de travailler à l’échelle de la molécule, bref d’assembler des matériaux neufs aux propriétés physiques et chimiques innovatrices un atome à la fois. Les nanotechnologies vont doper le béton.
Les solutions écologiques proposées par l’Association Canadienne du ciment et par Lafarge
L’industrie cimentière mondiale a décidé de mettre en œuvre un programme d’action à l’appui du développement durable pour trois raisons : ménager un avenir plus viable ; répondre aux attentes des divers intéressés ; repérer de nouveaux débouchés et en tirer profit. Une liste de documents à consulter
Joseph Davidovits et le béton écologique , article de la revue Science et vie,oct.2006
Des émissions de CO2 quasi nulles lors de sa fabrication, une résistance supérieure aux autres ciments et une aubaine pour recycler les déchets industriels : le béton géopolymère a tout pour devenir le roi des urbanistes.
Il ne figure pas encore au programme des écoles d’architectures ou de travaux publics, mais au vu de ses performances, cela ne saurait tarder. Car routes, ouvrages d’art, immeubles ou autres meubles en béton pourraient bientôt en bénéficier. De quoi s’agit-il ? D’un béton révolutionnaire, puisqu’il est non seulement plus résistant à la compression, au feu ou aux acides que le ciment ordinaire, mais il émet aussi six fois moins de CO2 lors de sa fabrication et, comble de la perfection, valorise les déchets industriels en les utilisant comme matière première. Presque trop beau pour être vrai ! Le secret des performances de ce béton ultime ? Les géopolymères, inventés dans les années 70 par le chimiste français Joseph Davidovits …
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