Cette année, on va à Lourdes

Lourdes : la naissance d’un lieu de pèlerinage

Fille de meuniers ruinés, Bernadette Soubirous, marquée et meurtrie par la misère et le choléra, est âgée de quatorze ans lorsqu’elle déclare avoir vu dix-huit fois la Vierge Marie dans la grotte de Massabielles à Lourdes , du 11 février au 16 juillet 1858

« Aquero »(la Vierge) me dit d’aller boire et me laver à la fontaine, j’y fus et j’y trouvai un peu d’eau, comme de la boue,si peu qu’à peine je pus en prendre au creux de la main. Trois fois, je la jetai tellement elle était sale. A la quatrième fois, je pus.

Ce mince filet d’eau va grossir jusqu’à avoir un débit de 30.000 litres par jour. Surviennent alors les premières guérisons avec l’eau de Lourdes.

« Religion, science et « miracles », le cas de Lourdes », Socio-Anthropologie, N°10, Religiosités comtemporaines, 2001, de Sandrine COGAT- DROULEZ

Lourdes et ses miracles un film de Georges ROUQUIER

Lourdes et ses miracles

Sans commentaire, sans narration particulière, le film montre des images de Lourdes. Une ambiance particulière en ressort, l’ambiance absolument religieuse du lieu. Deux réactions semblent possibles face à ces images, les deux variables selon ses propres croyances. Soit on adhère à la communauté d’espoir et de ferveur qui habite les lieux et qui sont retranscrits par une bande son entièrement faite de chants religieux, (et de quelques dialogues fait en post production). Soit on réagit épidermiquement face justement à cette croyance et surtout à ces pratiques qui rappellent le moyen-âge ou plus généralement ce paganisme que peut revêtir le christianisme, monothéïste en théorie et souvent polythéïste dans ses pratiques : un dieu, une trinité, 12 apôtres, une foultitude de Saints, etc, etc.

Le film reste toujours sobre, toujours beau, même dans la souffrance des uns et des autres. On ignore si Rouquier était croyant ou non, et franchement, on s’en moque bien. Une chose est sûre. Rouquier croit en la beauté des hommes qui espèrent et la montre merveilleusement bien, et cette croyance là vaut toutes les autres.

Pour élargir le débat, en savoir plus

Le tourisme religieux des chrétiens

Découvrir les grands sites de Terre Sainte, aller en voyage sur les traces de Jésus, de Paul ou des premiers disciples ne nécessite pas seulement de disposer de connaissances touristiques ou d’informations pratiques. Qu’on s’y rende comme pèlerin ou comme curieux de culture, il est impossible de dissocier l’appréhension des lieux bibliques du grand texte qui les porte et les évoque, la Bible.

Guide biblique de Terre Sainte de Jean EMERIAU, Desclée de Brouwer

guide Biblique de Terre Sainte

L’auteur parcourt, avec des groupes, l’ensemble des sites mentionnés dans la Bible, des plus prestigieux comme Babylone, Ur, Persépolis, Rome, Jérusalem, jusqu’au plus humbles comme Béthanie, Ain-Karim, Nazareth….

Sur les pas de Saint Paul Biblia n°40, juin -juillet 2005

Biblia n°40

L’expression évoque de plus en plus une réalité que certains connaissent bien : partir vers l’Orient, en bateau de préférence et, à chaque escale, grande ville ou simple bourgade, visiter les sites antiques,…

Les Actes des Apôtres, objet de ce numéro de Biblia, nous apprennent que les pas de saint Paul vont de synagogues en agoras, de conflits en justifications, de foyers en communautés. Toujours et encore, inlassablement… Paul lui-même raconte ses épreuves : « Voyages sans nombre, dangers des rivières, dangers des brigands, dangers de mes compatriotes, dangers des païens, dangers de la ville, dangers du désert, dangers de la mer, dangers des faux frères ! Labeur et fatigue, veilles fréquentes, faim et soif, jeûnes répétés, froid et nudité ! Et sans parler du reste, mon obsession quotidienne, le souci de toutes les Églises ! Qui est faible, que je ne sois faible ? Qui vient à tomber qu’un feu ne me brûle ? » (2 Co 11, 26-29.) De ville en ville Antioche, Jérusalem, Athènes , Ephèse….

Compostelle le grand chemin de Xavier Barral i Altet Gallimard

Compostelle le grand chemin

Santiago ! Des milliers de pèlerins ont poussé ce cri d’allégresse en arrivant à Compostelle sur le tombeau de Saint Jacques le majeur, l’apôtre de l’Espagne, mort à Jérusalem, enterré en Galice, et devenu au IX e siècle le « Matamore » symbole de la lutte contre les Maures….si les haltes, auberges et hospices ont changé, les lieux sacrés sont restés les mêmes : Tours, Vézelay, Conques, Toulouse, Roncevaux, Leon, Jaca, Burgos, et saint Jacques de Compostelle. Autant d’étapes sur le grand chemin des « jacquets »

Passants de Compostelle de Jean -Claude BOURLES Payot

Passants de Compostelle

Qu’est-ce qui, aujourd’hui, peut bien pousser un individu à marcher jour après jour et dans des conditions parfois difficiles vers le lieu présumé de l’inhumation de l’apôtre Jacques le Majeur ? Cette question, Jean-Claude Bourlès se la pose depuis des années qu’il sillonne les mille six cents kilomètres d’un chemin prenant sa source au Puy-en-Velay. Après Retours à Conques et Le Grand Chemin de Compostelle, il interroge surtout les autres, les pèlerins mais aussi des témoins privilégiés : agriculteurs, commerçants et tous ceux laïcs ou religieux, qui voient se succéder les ” passants de Compostelle ” et parfois les accueillent dans les gîtes, auberges ou refuges jalonnant leur itinéraire.

Pèlerins ou touristes ?

Le grand livre des pèlerinages de Philippe OLIVIER Ed. de Vecchi

le grand livre des pèlerinages

Celles et ceux qui fréquentent les routes de pèlerinage et se rendent dans les différents lieux consacrés sont-ils donc tous des pèlerins au sens strict du terme ? Rien n’est moins sûr, même s’il serait vain de nier l’élan spirituel qui est, la plupart du temps, à l’origine de leur voyage. Mais cette approche mérite d’être nuancée car il existe une grande différence entre l’acte pèlerin proprement dit et la visite « touristique » des sanctuaires. De fait, le développement de l’information et les facilités de déplacement engendrées par les progrès techniques permettent aujourd’hui à quiconque d’entreprendre un pèlerinage… Ou, à tout le moins, de conjuguer tourisme et pèlerinage.

Le culte marial en France, deux villes intéressantes et contrastées :
Lyon et Lourdes

le 8 décembre-la fête des lumières à Lyon

“Quand se côtoient le sacré et le profane”
Chaque 8 décembre, les lyonnais allument de petits lampions sur leurs fenêtres en hommage à la Vierge puis descendent se promener dans la ville alors embrasée de milliers de lumignons et animée par des spectacles originaux dans l’ensemble des quartiers.

Ces illuminations constituent une tradition fortement ancrée dans la vie de la cité et attire des centaines de milliers de visiteurs chaque année.

Cette tradition est née il y a près d’un siècle et demi. Le 8 décembre 1852, doit avoir lieu l’inauguration de la statue de la Vierge Marie, érigée sur la colline de Fourvière. Un moment important pour tous les croyants de la ville puisque cet événement avait été reporté à cause d’une crue de la Saône. Il aurait dû à l’origine se dérouler le 8 septembre, jour de la fête de la Nativité de la Vierge et date anniversaire du vœu des échevins de 1643. Or en ce soir du 8 décembre, alors que la Fête se prépare et que les notables catholiques lyonnais proposent d’illuminer les façades de leurs maisons comme cela se fait traditionnellement pour les grands événements, un orage s’abat sur Lyon et menace une fois de plus la cérémonie. Mais heureusement le temps redevient clément. Alors la population qui avait tant attendu cette manifestation illumine d’un geste spontané ses fenêtres et descend dans les rues. Elle conservera cette coutume jusqu’à nos jours.

Autour de cette fête religieuse et traditionnelle, des mises en lumière spectaculaires sont effectuées depuis quatre ans dans le cadre d’un « festival lumière » devenu « Fête des lumières », pendant 4 jours autour du 8 décembre.

Lourdes se lance dans une année jubilaire intense

Depuis le 8 décembre 2007 jusqu’au 8 décembre 2008

sanctuaires, pèlerinages, office de tourisme, mairie…Tout ce qui fait Lourdes est mobilisé pour célébrer le 150e anniversaire des apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous.

C’est décidé, nous partons pour Lourdes !

Lourdes et sa région de Richard PLAA et Christophe REMOND Presses de la Renaissance