Bicentenaire des indépendances d’Amérique latine

- temps de lecture approximatif de 14 minutes 14 min - Modifié le 11/10/2019 par Admin linflux

Il y a 200 ans, après trois siècles de domination, les colonies espagnoles d'Amérique latine ont réclamé leurs indépendances. Que s'est-il passé au début du XIXe siècle pour que les colonies veuillent s'émanciper du pouvoir royal espagnol ?

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Amérique latine

Tout d’abord, la fin du XVIIIe siècle est marquée par deux événements majeurs : la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis en 1776 (treize colonies britanniques sont devenues indépendantes), et la Révolution française en 1789. De plus, au début du XIXe siècle, la puissance du royaume espagnol s’affaiblit. En effet, en 1808, Napoléon Ier a conquis l’Espagne. Il a placé son frère, Joseph Bonaparte, sur le trône et a fait emprisonner le roi espagnol Ferdinand VII. Il faut aussi prendre en compte des facteurs internes, notamment la rivalité qui oppose les Espagnols aux créoles (Espagnols nés dans les colonies), ainsi que des problèmes économiques. Tous ces événements ont influencé l’indépendance de l’Amérique latine. Ainsi, à partir de 1808, les colonies espagnoles sont devenues indépendantes les unes après les autres. Mais à quel prix ? En cette année 2010, quatre pays célèbrent le bicentenaire de leurs indépendances : l’Argentine, la Colombie, le Chili et le Mexique. Pour ce dernier, l’année 2010 est l’occasion d’une double célébration : le bicentenaire de son indépendance et le centenaire de sa Révolution.

200 ans d’indépendance

En septembre 1808, suite à l’emprisonnement de Ferdinand VII, une Junte suprême centrale de gouvernement du royaume d’Espagne et des Indes se forme afin de se substituer au roi prisonnier. Outre la conduite de la guerre, cette Junte doit s’assurer la collaboration de l’Amérique et asseoir sa légitimité. Elle appelle en janvier 1809 à des élections en Espagne et en Amérique latine. Certaines colonies n’ont pas reconnu la Junte et ont fondé leurs propres gouvernements, et d’autres lui ont juré fidélité. Mais face à l’avancée des Français, la Junte se dissout en janvier 1810. Elle laisse le pouvoir à une Régence qui se met à dénoncer les abus du système colonial passé : les conflits entre les Espagnols et les créoles s’en trouvent renforcé. De plus, suite à la défaite de Napoléon en 1814, le retour sur le trône de Ferdinand VII marque le début de la Reconquête espagnole des anciennes colonies. L’indépendance de l’Amérique latine a donc été une lutte longue et difficile.

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Rio de la Plata

A cette époque, l’Argentine n’existe pas en tant que pays. Elle fait partie de la vice-royauté du Río de la Plata qui se compose également de l’Uruguay, du Paraguay, de la Bolivie, et partiellement du Chili et le sud du Brésil.
Des mouvements d’opposition contre le royaume espagnol sont apparus dès le début du XIXe siècle suite à deux expéditions militaires anglaises, en 1806 et 1807 : les Argentins ont du se défendre seuls face aux troupes britanniques qui étaient venues pour les recoloniser. Ces deux événements ont favorisé l’éveil de la conscience nationale argentine. Mais c’est le 25 mai 1810, à Buenos Aires, que suite à la Revolución de Mayo (Révolution de Mai), les notables organisent une assemblée et élisent une junte de gouvernement pour représenter le roi déchu. Les principaux débats ont été le système de gouvernement, les relations avec la métropole, et les modalités du libre-échange. En effet, la question de la liberté de commerce a pris une importance capitale à Buenos Aires et a renforcé le clivage entre les Espagnols et les créoles.
La situation du pays demeure néanmoins instable : certaines régions du Río de la Plata, craignent la domination de Buenos Aires. Elles sont autant intéressées par leur propre indépendance face à la capitale que par leur affranchissement de l’Espagne. La guerre civile finit par éclater. C’est le début d’une période de terreur révolutionnaire. En 1811, le Paraguay produit sa propre déclaration d’indépendance et se sépare du Río de la Plata.
En 1812, les batailles victorieuses de Tucumán et Salta livrées par Manuel Belgrano, un des principaux leaders de la guerre d’Indépendance et le créateur du drapeau argentin, assurent le succès de l’indépendance. Un Congrès met en place un Directoire afin de maintenir l’ordre, d’établir l’autorité centrale, et de consolider l’unité nationale du pays. On élit Juan Martín de Pueyrredón comme Directeur Suprême. En 1815, le roi Ferdinand VII, revenu sur le trône, lance une vaste contre-offensive dans le but de récupérer ses anciennes colonies. Les campagnes militaires conduites par José de San Martín et Simon Bolívar entre 1814 et 1817 augmentent les espoirs d’indépendance de l’Amérique latine face à l’Espagne. L’Indépendance de l’Argentine a finalement été proclamée le 9 juillet 1816.

Sources :
Article Wikipedia
L’Argentine : crise et utopies, de Néstor Ponce, Editions du Temps, 2001
L’Argentine, de Gloria Raad, Editions Peuples du monde, 1992

2Colombie2
A cette époque, la Colombie fait partie, avec l’Equateur, le Panama et le Venezuela, de la vice-royauté de Nouvelle-Grenade qui est divisée en provinces souveraines. Cette royauté avait déjà subi une insurrection le 16 mars 1781, connue sous l’appellation « révolte des comuneros », contre l’administration coloniale. En septembre 1809, un créole, Camilo Torres, a présenté au vice-roi son Memorial de Agravios où il réclamait l’égalité pour les créoles. Mais c’est le 20 juillet 1810 que les habitants de Bogotá instaurent la première junte républicaine qui donne naissance à la République de la Nouvelle-Grenade. L’Indépendance ne sera proclamée qu’en 1813.
Le début de l’indépendance a été ponctué de guerres régionales qui ont affaiblit le territoire. En effet, le mouvement d’émancipation prend rapidement un ton agressivement particulariste : les provinces cherchent à se démarquer des chefs-lieux dont elles avaient dépendues à l’époque coloniale, tandis que ces anciens centres administratifs considèrent ces provinces comme leur domaine naturel. Le régionalisme a été la cause essentielle de l’échec de la première République, que l’on appelle la Patria Boba (Patrie Sotte).
La République ne résiste pas face à la restauration du trône espagnol. Les patriotes se révèlent incapables de résister aux troupes royalistes : cinq ans de luttes internes ont laissé le pays dans un état d’épuisement total. Le 29 juin 1915, la Nouvelle-Grenade a été officiellement reconquise. Commence alors la « Pacification » : un régime militaire extrêmement brutal. Les créoles sont soumis à un véritable régime de terreur qui vise ouvertement à décapiter la classe dirigeante locale. Pourtant quelques foyers de résistance subsistent. Les Néo-Granadins, trop faibles pour expulser à nouveau les Espagnols, n’attendent qu’un « Libérateur » : c’est en mai 1819 que Simón Bolívar commence la résistance.

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Simón Bolívar

Bolívar a participé à la proclamation de l’indépendance du Venezuela en juillet 1811. En août 1818, constatant le sentiment d’insurrection en Nouvelle-Grenade, il lance son attaque en faisant passer son armée par la Cordillère des Andes : les troupes royalistes sont prises par surprise. Le 7 août 1819, il remporte la bataille cruciale du Pont de Boyacá.
Le 17 décembre 1819, la République de la Grande Colombie est proclamée : elle se compose de la Colombie, du Venezuela, de l’Equateur, et du Panama (en 1821). Le 7 novembre 1821, Bolívar fut élu président de la Grande-Colombie.

Sources :
Histoire de la Colombie : de la conquête à nos jours , de Jean-Pierre Minaudier, Editions l’Harmattan, 1992
La Colombie, de Catherine Fougère, Editions Karthala, 1992

2Chili2
En 1809, deux tendances politiques s’imposent : l’une favorable à l’indépendance en cas de triomphe définitif de la France en Espagne, et l’autre à l’affirmation des droits à la Couronne d’Espagne et de l’attachement indéfectible de la colonie chilienne à cette dernière. Francisco García Carrasco est à cette époque gouverneur. Craignant un complot contre son gouvernement, il fait exiler deux personnalités importantes et appréciées dans le pays. Pour résoudre l’affaire pacifiquement, il démissionne le 16 juillet 1810. C’est le militaire le plus ancien du Chili, Mateo de Toro y Zambrano, qui prend temporairement le commandement. Dès cet instant se propage le mouvement juntiste pour remplacer la tutelle espagnole par une junte de notables qui exercera le pouvoir pendant la captivité du roi.
Le gouverneur accepte la convocation d’une assemblée pour décider de l’établissement d’une junte de gouvernement. Le 18 septembre 1810 se forme la Première Junte Nationale de Gouvernement. C’est le jour fêté au Chili comme étant celui de l’indépendance. Suite à cette assemblée, Mateo de Toro reste le président. C’est le début de la Patria Vieja (Vieille Patrie).
Au début, le gouvernement transitoire se maintient sans intentions indépendantistes. Mais, avec l’arrivée au pouvoir de José Miguel Carrera, cela a changé. Les premiers textes constitutionnels et les premières lois chiliennes sont dictés. Bientôt le coup d’envoi de la Guerre d’Indépendance est donné contre les troupes royales qui mettront finalement en déroute les troupes indépendantistes à la Bataille de Rancagua, le 2 octobre 1814. C’est le début de la Reconquête espagnole.

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Bernardo O’Higgins

Après cette bataille, la plupart des chefs indépendantistes ont fuit en Argentine. C’est là qu’est formée l’Armée des Andes, dirigée par le libérateur argentin José de San Martín, à laquelle participa Bernardo O’Higgins, chef des milices chiliennes. Elle traverse la Cordillère des Andes et, le 12 février 1817, met en déroute les troupes royalistes à la bataille de Chacabuco. La Patria Nueva (Patrie Nouvelle) commence. Le 12 février 1818, premier anniversaire de la bataille de Chacabuco, O’Higgins déclare officiellement l’Indépendance du Chili.

Sources :
Article de Wikipédia
Histoire du Chili : de la conquête à nos jours, de Marie-Noëlle Sarget, Editions l’Harmattan, 1996
Le Chili, de Raymond Avalos, Editions PUF, 1992

Double célébration pour le Mexique

2200 ans d’indépendance2
En août 1810, un complot se prépare dont les chefs sont l’officier Ignacio de Allende et le curé Miguel Hidalgo, du village de Dolores. Le 15 septembre 1810, Hidalgo lance l’insurrection et demande à la population de rejoindre la lutte contre le gouvernement de Joseph Bonaparte par le fameux Grito de Dolores (cri de Dolores) :
« ¡Viva la Virgen de Guadalupe ! ¡Viva Fernando VII ! ¡Abajo el mal gobierno ! »
(« Vive la Vierge de Guadalupe, vive Ferdinand VII, à bas le mauvais gouvernement ! »).
Une armée hétéroclite et indisciplinée de villageois et d’indigènes marche sur la capitale régionale de Guanajuato puis se dirige vers Mexico où, le 30 octobre 1810, elle rencontre une vive résistance des troupes royalistes. Après quelques victoires, les forces indépendantistes marchent sur le nord du Texas. Mais le 17 janvier 1811, les insurgés mexicains sont mis en déroute à la bataille de Calderon, et en mars, Allende est tué, et Hidalgo arrêté. Ce dernier est jugé par le Saint Office des l’Inquisition et fusillé le 31 juillet 1811.
La relève est assurée par le curé José María Morelos qui tiendra tête aux Espagnol pendant quatre ans. En août 1813, il réunit le premier Congrès mexicain où il déclare l’indépendance du Mexique et proclame l’égalité des races et l’abolition de l’esclavage. En octobre 1814 est rédigée la première Constitution de la future République. Mais Morelos se heurte à un officier royaliste, Agustín de Iturbide : il est fusillé le 22 décembre 1815.
De 1815 à 1821, la lutte d’indépendance se limite à des mouvements de guérilla isolés. Cependant, deux hommes se distinguent : Guadalupe Victoria et Vicente Guerrero.

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Agustín de Iturbide

En décembre 1820, le vice-roi envoie l’armée d’Iturbide combattre celle de Guerrero. Cette expédition coïncide avec le coup d’Etat en Espagne, durant lequel est signée la Constitution espagnole libérale en 1821. Iturbide change de camp et invite Guerrero à une rencontre pour discuter des nouveaux principes de la lutte d’indépendance. Il proclame alors trois principes pour l’indépendance du Mexique : l’établissement de la religion catholique romaine comme seule religion du pays, la proclamation de l’indépendance, et l’égalité sociale entre Espagnols et créoles. Le 24 février 1821, ces principes sont promulgués en tant que Plan d’Iguala. Guerrero rejoint alors l’armée d’Iturbide pour former l’Armée des Trois Garanties.
Le 23 août 1821, le Traité de Córdoba, basé sur le Plan d’Iguala, est signé avec le vice-roi. Mais les chefs militaires de la colonie n’acceptent pas ce traité. Ce n’est que le 28 septembre 1821 qu’Iturbide peut enfin déclarer l’indépendance du Mexique.

Sources :
Article de Wikipédia
Article de Wikipédia
Villa, Zapata et le Mexique en feu, de Bernard Oudin, Editions Gallimard, 1989

2100 ans de Révolution2
En 1908 a lieu l’affaire Creelman. Lors d’une interview, Porfirio Díaz, au pouvoir depuis une trentaine d’années, prétend permettre la naissance d’un parti indépendant et ne pas se représenter pour les élections de 1910. S’en suit une grande confusion parmi les opposants qui altère le fonctionnement du système politique. En décembre 1908, Francisco Madero publie La Succession présidentielle de 1910 où il prône la restauration de la démocratie et d’un scrutin libre.

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Francisco Madero

Le 22 mai 1909, ce dernier fonde le Parti anti-réélectionniste. Le gouvernement réprime cette campagne en l’accusant de monter l’opinion publique contre le président en place et l’arrête dans la soirée du 16 juin 1910, quelques jours avant le vote. Après sa libération, Madero est assigné à résidence. Mais il s’enfuit au Texas où il rédige le Plan de San Luis Potosí, proclamant ainsi la nullité des élections, la non-réélection et sa présidence provisoire. Ce plan était surtout politique, mais il promettait également aux paysans dépossédés de récupérer leurs terres.
Madero fixe la date de l’insurrection le 20 novembre 1910. Mais Díaz a été au courant du projet et a procédé à plusieurs arrestations. Mais des révoltes ont tout de même lieu dans les campagnes. Pendant l’hiver 1910-1911, Díaz doit faire face à d’importantes guérillas au nord du pays, dirigé par Francisco Villa, appelé Pancho Villa, en qui Madero a trouvé un allié. Le 14 février 1910, ce dernier retourne au Mexique, redonnant ainsi une nouvelle impulsion au mouvement révolutionnaire. Un mois plus tard, d’autres guérillas éclatent au sud du pays avec, comme chef de file, Emiliano Zapata. En plus des batailles, Díaz perd le soutien des Etats-Unis. Le 21 mai 1910, un accord est signé entre Madero et les fédéraux à l’Hôtel des Douanes de Cuidad Juárez. Cet accord met fin au combat. Le 27 mai 1911, Díaz s’exile. Le 6 novembre 1911, Madero est élu Président de la République avec 90% des voix.

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Emiliano Zapata

Mais sa présidence est de courte durée (16 mois) et est une succession de crises, dont notamment des querelles avec ses anciens partisans. A la fin du mois de novembre, face à la lenteur de Madero pour restituer les terres aux paysans, Zapata se soulève. Madero envoie le général Victoriano Huerta réprimer les zapatistes. Contrairement à Zapata, Villa combattit aux côtés de Madero. Mais il est arrêté et enfermé par Huerta pour insubordination et pillage. Il réussit tout de même à s’évader.
Le 9 février 1913, un coup d’Etat déclenché par un groupe de militaires échoue. Mais Huerta en a profité pour mettre en place un complot pour renverser Madero. Il obtient son arrestation et celle de son vice-président avant que ces derniers soient assassinés le 22 février. Huerta assure donc l’intérim de la présidence. Mais étant donné le climat de trahison qui a marqué l’action de Huerta, l’assassinat de Madero provoque une réaction immédiate de résistance. Le premier à réagir est Villa : il décide de reconquérir le Mexique en commençant par le Nord. Huerta ne réussit pas à lui faire face. De plus, dans une autre partie du Nord, le gouverneur Venustiano Carranza se révolte et fonde, en mars 1913, le parti constitutionnaliste. Huerta est pris en tenaille car, au Sud, Zapata s’est également révolté. Au printemps 1914, prétextant un incident, le président américain Wilson fait débarquer un contingent de Marines le 21 avril à Veracruz. L’étau se resserre autour de Mexico. Le 15 juillet 1914, Huerta s’avoue vaincu et s’exile.
Carranza prend ensuite le pouvoir par la force. Tout en faisant face à Villa et Zapata, le 5 février 1917, il promulgue une nouvelle Constitution : pouvoirs du gouvernement fédéral accrus, mandat présidentiel de quatre ans non renouvelables, mesures sociales, et forte tonalité anticléricale. Le pouvoir est enfin consolidé. Le 10 avril 1919, Zapata est assassiné. En 1920, Carranza tente de détourner les élections pour être réélu, contrairement à la Constitution. Alvaro Obregon, un allié de Carranza, s’interpose en proposant sa candidature. Le pouvoir de Carranza vacille : il décide alors de s’exiler mais il est assassiné le 15 mai 1920 alors qu’il quittait Mexico. Un traité est conclu entre le nouveau gouvernement et Villa le 28 juillet 1920 : la paix est enfin revenue au Mexique.

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Pancho Villa


Sources :
Article de Wikipédia
Article de Wikipédia
La Révolution mexicaine : son passé et son présent, de Jacqueline Covo-Maurice, Editions Ellipses-Marketing, 1999
Villa, Zapata et le Mexique en feu, de Bernard Oudin, Editions Gallimard, 1989

C’est donc suite à la conquête de l’Espagne par Napoléon Ier en 1808, que les colonies d’Amérique latine fondent peu à peu leurs propres gouvernements en soutenant tout d’abord leur roi prisonnier, Ferdinand VII. Mais avec l’influence de la Déclaration d’Indépendance des Etats-Unis et de la Révolution française, elles ont souhaité obtenir leurs autonomies complètes. Dès 1809, elles déclarent les unes après les autres leurs indépendances. Cela a été le cas, en 1810, pour l’Argentine, la Colombie, le Chili et le Mexique. Mais leurs indépendances a été difficiles : elles ont dû faire face aux luttes de pouvoir, et dès 1814, aux troupes royalistes venues les reconquérir.
C’est pour cela que ce bicentenaire des indépendances d’Amérique latine est l’occasion de célébrer la naissance de ces pays en tant que nations libres, et de commémorer les personnes qui ont eu participé à ces événements.

En savoir plus :
L’Amérique ibérique : de 1570 à 1910, de Thomas Calvo, Editions Nathan Université, 1994
L’Amérique latine : de l’indépendance à nos jours, de François Chevalier, Editions PUF, 1993
Simon Bolivar : le rêve américain, de Pierre Vayssière, Editions Payot, 2008
Le Mexique insurgé, de John Reed, Editions F. Maspéro, 1975

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