Mondocane
Barbéri, Jacques
lu, vu, entendu par FK - le 28/03/2019
« Comme s'il n'y avait plus rien à désirer. Plus jamais rien à combattre. Plus de folie où se réfugier. Plus aucune nécessité. »
Lire Mondocane de Jacques Barbéri est une expérience en soi.
Le lecteur se trouve plongé dans une aventure où se mêle une vision déjantée, sulfureuse, post-apocalyptique de tout ce qui vit sur Terre.
Des tableaux de Jérôme Bosch pourraient illustrer certaines scènes pour évoquer par exemple ces montagnes de corps vivants reliés par n’importe quel organe.
Un jour, l’humanité s’est dotée d’armes suprêmes pour assurer la paix.
« Désormais, tout le monde se sent en sécurité : chacune des superpuissances se partageant le monde dispose de sa propre intelligence artificielle. Nommées Petit Poucet ou Guerre et Paix, celles-ci assurent la pérennité de la race humaine. ».
Mais un jour, ces I.A. ont décidé de se battre entre elles.
Jack Ebner est un soldat nourricier à l’origine de leur création.
Au début du conflit, il se trouve en hibernation suite à une attaque subite.
Il se réveil sept ans après.
Et là, pour lui c’est le choc, rien n’est plus comme avant.
« La fin de la guerre vit la naissance des hommes-bouteilles et des ruches à homoncules. La guerre avait laissé derrière elle la Terre saignante et boursouflée. Les plaies se remplissaient au fil des années d’eau et de sable, transformant les villes en déserts et les continents en îlots.»
Il n’a plus qu’un seul but : détruire ce qu’il a créé.
Mais, pour cela, il doit trouver ses anciens mentors.
Si ils sont encore en vie sous quelle forme se manifesteront-t-ils ?
Lire ce roman c’est rentrer dans un univers où les hommes, les femmes, les animaux, les plantes sont des mutants.
Et les enfants « humains » nés après le chaos sont littéralement d’une autre espèce.
Roman à découvrir où l’Humanité n’a guère plus d’avenir qu’un souvenir.
« Jacques Barbéri affole, comme à son habitude, les codes de la littérature et de la science-fiction et tisse un roman poétique, déjanté ».
Voir dans le catalogue de la BML
Poster un commentaire