L’homme que l’on prenait pour un autre
Joël Egloff
lu, vu, entendu par FK - le 06/07/2019
Je me suis remis à courir. J'ai disparu au coin de la rue. Ou peut-être était-ce quelqu'un d'autre qui courait je ne sais plus.
Nom, âge, profession : inconnus
Ce héros ordinaire, ce non héros ordinaire est un homme habitant au dernier étage d’un immeuble où personne ne sait qui il est.
Par moment, il reçoit de belles lettres d’amour, par moment il se fait « casser la gueule ».
Il est plombier, ex-taulard, père de famille, ami, ennemi, animateur TV …
Chaque jour, pour lui, est une aventure. C’est un explorateur des quotidiens. Il est plutôt bancal mais ces théories sur ses vies sont fumeuses.
Cet homme étrange, drôle, philosophe, opportuniste, marié, célibataire, présent, absent est un véritable caméléon identitaire malgré lui.
Son souci, il est toujours pris pour quelqu’un d’autre.
L’homme que l’on prenait pour un autre est un roman sur les rapports entre les humains, il accentue par son comique, la réflexion sur la vie contemporaine.
Il y a du Calvino dans les situations burlesques, ces quotidiens poétiques où l’humour est enjoué.
Il y a du Camus, du Sartre dans cette quête de l’autre, de soi, de l’absence et de la présence aux autres.
Et pour tout dire, dans ce roman, il y a surtout du Joël Egloff.
Auteur à découvrir si vous ne le connaissez pas.
Cet homme, nous évoque certains portraits de Giacometti.
Voir aussi au Bachut :
Alberto Giacometti : oeuvres, écrits, entretiens / Angel Gonzalez.
Voir dans le catalogue de la BML
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