Hundreds of days.

Mary Lattimore

lu, vu, entendu par Civodul - le 03/01/2019

On associe d'ordinaire la harpe aux répertoires classique ou folklorique. Certains pourtant s'efforcent d'introduire l'instrument à d'autres registres.

C’est le cas de Mary Lattimore. Harpiste américaine de formation classique, elle s’ingénie à faire sortir la harpe des rôles dans lesquels on la cantonne habituellement. C’est ainsi qu’elle a collaboré avec des musiciens de rock tels que Thurston Moore et Kurt Vile.

Chacune des 6 longues plages de cet album – composé  dans une contrée reculée, une retraite loin de la cité –  est comme une carte postale, d’une ambiance, d’un lieu. Lattimore joue et expérimente avec les ressources de son instrument sans jamais en abandonner la pureté et la légèreté intrinsèques. Ses compositions sont chantantes, faciles à appréhender sans être sirupeuses et se déploient en s’enroulant autour de couches successives d’un matériau simple et malléable, évoquant le lent épanouissement d’une belle fleur.  L’agrégation en boucles de strates mélodieuses soumises à de micro-changements  évoque bien sûr ses illustres ainés de l’école minimaliste et répétitive.  Pour étoffer son propos,  Lattimore mêle aux accents éthérés de la harpe des sons de piano, de thérémine,  rehaussés d’effets vocaux (sa propre voix). Tout cela est magnifiquement agencé dans une “ambient” dénuée de toute mièvrerie.

L’impression d’ensemble est d’une douceur nostalgique et méditative qui ravira les amateurs du meilleur “new-classical“.

Idéal autant en écoute pure que comme support pour une session de méditation ou de relaxation.

 

It feels like floating:

 

Never saw him again :

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