On ne prête PAS qu'aux riches…
Publié le 25/10/2006 à 13:34
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6 min -
Modifié le 30/09/2022
par
Admin linflux
Vers un monde sans pauvreté : l’autobiographie du banquier des pauvres , Muhammad YUNUS, JC Lattès M. Yunus, fils de bijoutier et professeur d’économie n’a pas connu la pauvreté lui-même . Il explique comment il a pris conscience que les difficultés des plus démunis à obtenir des crédits les maintenaient dans la misère. En prêtant des sommes modestes à des villageois(es) (les femmes de milieu rural sont particulièrement concernées) qui ont investi dans des outils de base pour créer des activités autonomes et ensuite rembourser leur prêt, il prouve que le microcrédit est digne d’intérêt.
Le banquier des humbles , réal. par Amirul ARHAM ; un documentaire qui met en évidence l’utilisation par les familles bengladaises des crédits qui leur sont accordés. On apprend en introduction que M. Yunus avait , en 1996, été récompensé par le prix international Simon Bolivar (Unesco).
Dans le même esprit, une occidentale, Maria Nowak oeuvre aussi pour faciliter les prêts (généralement inférieurs à 5000 euros) aux personnes défavorisées . On peut lire :
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- M Nowak
La banquière de l’espoir : celle qui prête aux exclus , Maria NOWAK, Albin Michel
On ne prête (pas) qu’aux riches , Maria NOWAK, JC Lattès publié en 2005, déclarée année internationale du microcrédit par l’ONU.
De la finance informelle à la microfinance Michel LELART , Agence universiatire de la Francophonie et Editions des archives contemporaines Le premier d’une série de petits ouvrages à venir pour expliciter la microfinance. Très clair.
Rapport moral sur l’argent dans le Monde 2006 , ASSOCIATION D’ECONOMIE FINANCIERE – 12ème édition du Rapport moral sur l’argent dans le Monde. Le chapitre « La microfinance aujourd’hui » p. 151-158 rédigé par Jacques Attali propose une synthèse rapide des origines de la microfinance (l’idée de prêter aux plus pauvres existait déjà chez les Hébreux, il y a 3000 ans ). Il fait aussi le point sur la microfinance aujourd’hui et présente le rôle des IMF (institutions de microfinance) en général ainsi que celui de PlaNet Finance association à but non lucratif de droit français crée en 1998 pour soutenir les IMF.
Banquiers aux pieds nus : la microfinance , Jean-Michel SERVET, O. Jacob Le microcrédit ne peut pas prétendre être un élément majeur pour éradiquer la pauvreté
Extraits de l’article publié dans la Tribune de genève , mercredi 25/10/2006 par l’auteur, professeur à l’IUED de Genève, fondateur du programme de recherche sur la microfinance à l’Institut français de Pondichéry (Inde) .
La quasi-unanimité autour des vertus supposées du microcrédit paraît aujourd’hui si forte qu’il semble presque incongru d’interroger les raisons pour lesquelles le Comité norvégien du Nobel a attribué son prix à Muhammad Yunus et à la Grameen Bank. Les réserves que j’exprime ici ne doivent en aucun cas limiter l’admiration que je porte au dévouement de nombre de banquiers aux pieds nus. Mais trop de mythes circulent aujourd’hui autour de la nature, de l’impact et des effets du microcrédit pour qu’il ne soit pas urgent d’attirer l’attention sur ses limites. Le risque est en effet immense qu’après une période d’euphorie les déceptions soient grandes et qu’on en vienne à jeter l’anathème sur une technique qui, employée avec modération dans des circonstances opportunes et avec des méthodes d’accompagnement appropriées, révèle quelques efficacités. Mais pour répondre aux besoins de la planète, il faudrait un changement plus important et une volonté bien plus forte que ces petits prêts.
Aujourd’hui la microfinance ne se limite pas au microcrédit. Une épargne en sécurité est souvent un service plus important que le crédit. Les transferts financiers pour les migrants, la microassurance se développent. Mais là où il y a carence en hôpitaux, dispensaires, médicaments et médecins, ce n’est pas la microassurance qui par miracle va les faire apparaître spontanément sous le simple effet de la demande. Proposer des services qui n’existent pas est plus source de dysfonctionnements que d’efficacité. Les besoins en eau, en éducation, en santé, en transport notamment sont, pour les pauvres, des besoins plus urgents à résoudre.
Voir aussi la note de lecture parue dans Alternatives économiques , septembre 2006 par Sylvain Allemand
La 12ème édition du Rapport moral sur l’argent dans le Monde. Le chapitre « La microfinance aujourd’hui » p. 151-158 rédigé par Jacques Attali propose une synthèse rapide des origines de la microfinance (l’idée de prêter aux plus pauvres existait déjà chez les Hébreux, il y a 3000 ans ). Il fait aussi le point sur la microfinance aujourd’hui et présente le rôle des IMF (institutions de microfinance) en général ainsi que celui de PlaNet Finance association à but non lucratif de droit français crée en 1998 pour soutenir les IMF.
Le site de l’ADIE Association pour le droit à l’initiative économique dont Maria Nowak est la présidente présente les missions de l’association et propose une rubrique « dépôt de projet ».
France active , association mentionnée dans l’article du Point N° 1779 du 19 octobre 2006 p. 98 comme « l’une des deux principales structures (avec l’ADIE) proposant des services financiers si particuliers ».
Le Monde, 14 novembre 2006, page IV du supplément Economie « Le microcrédit fait-il baisser la pauvreté ? «


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