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Vivre vite

Brigitte Giraud

Dans ce récit qui démonte l'engrenage ayant conduit à la mort de son mari dans un accident de moto, ce qui aurait pu être un récit de ténèbres est davantage un récit de lumières : lumière de juin, du soir, des yeux de Claude.

À la recherche des hypothèses, de tous ces “si” qui auraient pu ouvrir une nouvelle voie, une nouvelle vie sans la perte, Brigitte Giraud raconte une vie de couple heureuse qui se construit, qui hésite, une tranquillité qui s’installe avec ses petites trahisons, bien mineures, cette énergie qui n’admet pas les obstacles. On est projeté en 1999, presque une autre époque, sans les portables, avec un Lyon qui change, et le récit raconte aussi cela.

Mais surtout, le talent de Brigitte Giraud, c’est sa capacité à si bien décrire, si bien raconter les hommes. Pas un héros, pas un être détruit, mais une personne discrète et intense à la fois, un individu sage mais qui conserve du mystère, une folie adolescente, un désir qui ne renonce pas. Dans la description de gestes et d’attitudes, les choses simples, les mots recréent la magie d’une personne. Le récit est tendu, le jeu de piste enchaîne les étapes sans ralentir, mais beaucoup de douceur imprègne Vivre vite et c’est la grande réussite de ce texte que de trouver cet équilibre entre tragédie et tendresse.

Voir dans le catalogue de la BML

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