Un jour ce sera vide
Hugo Lindenberg
lu, vu, entendu par Bibliothèque du 1er - le 24/09/2020
Le temps d’un été en Normandie, un orphelin mélancolique se lie d’amitié avec un garçon de son âge qui est l’inverse de lui-même : un enfant solaire, choyé par une famille parfaite.
Chaque virée à la plage est pour l’orphelin l’occasion de dévorer des yeux le spectacle des familles « normales », où des enfants insouciants jouent dans la joie simple d’être au monde.
Portant le fardeau d’un lourd héritage familial, il se sent si différent des autres qu’il reste toujours en retrait. Adorant sa grand-mère, il n’en a pas moins honte des siens, de leur pauvreté et de leurs manières rustres. Son amitié avec le jeune Baptiste qui l’accepte instantanément dans toute sa singularité, lui permet peu à peu de s’éveiller aux autres et de découvrir la beauté du lien amical.
Là où l’on pourrait s’attendre à un énième roman sur l’enfance, Hugo Lindenberg nous surprend par l’originalité de son approche littéraire. Sa force vient en partie de ce que les sensations et émotions de l’enfance sont racontées au temps présent par le garçon de 10 ans, mais avec les mots de l’adulte qu’il deviendra.
Sont ainsi finement transcrits son tumulte intérieur et son imaginaire d’enfant hypersensible. Chaque court chapitre saisit un instantané du quotidien à travers le prisme de sensations tactiles, visuelles, olfactives décrites avec une délicatesse et une grâce qui font le régal du lecteur.
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