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Traverser les murs : mémoires

Marina Abramović

Se dessiner une étoile sur le ventre à coups de rasoir. Tenir un arc bandé en direction de sa poitrine en enregistrant les battement de son cœur. Rester immobile soixante-quinze jours sans pause pipi à regarder des inconnus dans les yeux. Joindre les deux bouts de la Grande Muraille de Chine pour assister à la désagrégation d’un grand amour. Survivre à tout, et garder sa passion intacte : mémoires d'une grande artiste.

Figure majeure de la performance depuis cinquante ans, Marina Abramović fut d’abord une fille de partisans yougoslaves, élevée à la dure par une mère pour qui « un vrai communiste peut traverser les murs ».

De cette âpreté initiale, elle tirera un immense courage et une discipline de fer, deux qualités indispensables pour la performance, un art aussi exigeant pour le corps que pour l’esprit.

Dans ces mémoires baroques, on croise Tito, des moines tibétains, Lady Gaga. Mais surtout, un voit une femme grandir, penser, aimer, se tromper, tomber, repartir, sans jamais se départir d’un amour gigantesque de l’art et d’un goût immodéré pour les grosses blagues balkaniques.

Que vous aimiez l’art contemporain ou pas, impossible de rester indifférent-e à ces 440 pages ébouriffantes.

Où on se dit qu’être une grande artiste, c’est aussi être une grande athlète.

Voir dans le catalogue de la BML

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