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Toutes les couleurs du monde

Babatunde Apalowo

Lève la tête

Bambino, chauffeur-livreur à Lagos, est réservé, solitaire et prompt à aider celles et ceux qui lui en font la demande. Il semble mu par une tristesse, une mélancolie qui pèsent sur ses épaules, ses yeux, tout son corps souvent voûté, tourné vers le sol.

Alors qu’il ne cesse de refuser poliment les avances de sa voisine (promise en mariage et souhaitant vivre auparavant sa première fois avec un homme qu’elle aime), il rencontre Bawa, un photographe qui lui demande justement de redresser la tête afin de le prendre en photo, sa résignation va s’en trouver fortement ébranlée. Luttant contre l’attirance qu’il éprouve alors (le Nigeria réprime les droits LGBT), Bambino va peu à peu s’ouvrir à son essence propre, à ce qu’il a étouffé et nié jusqu’à présent.

Filmé majoritairement en magnifiques plans larges à la photographie ciselée, ce long-métrage offre une myriade de couleurs (le titre original est All the colours of the world are between black and white) nimbées d’une douceur qui enveloppe les flâneries poétiques des deux protagonistes.

Un beau voyage intérieur qui nous emmène vers un somptueux regard final, direct, intense, libérateur face objectif.

Voir dans le catalogue de la BML

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