logo-article

Titane

Julia Ducournau

Un film que l’on éprouve autant qu’on le voit

A la suite d’un accident de voiture, une jeune fille doit se faire implanter une plaque en titane dans le crâne. Depuis, elle développe un lien psychologique et physique intense avec la voiture impliquée. A l’âge adulte, Alexia (Agathe Rousselle) a du mal à nouer des relations avec d’autres personnes et recourt malheureusement le plus souvent à la violence. Contrainte de fuir, elle se déguise en la version adulte d’un garçon disparu plusieurs années auparavant. Mais pourra-t-elle offrir au père en deuil ce dont il a besoin ? Surtout, arrivera-t-elle à échapper à l’énormité de tout ce qu’elle a délibérément provoqué ?

Au cœur de ce récit, on trouve une Alexia tourmentée, fragmentée et désespérée. Elle passe d’une situation à une autre, toujours de plus en plus chaotique, avec néanmoins constamment un œil sur sa survie, quel qu’en soit le prix. C’est une performance captivante. C’est aussi une histoire d’amour peu conventionnelle, un film dans lequel la lumière jaillit des ténèbres. Il s’ensuit une interaction poignante avec la figure paternelle qu’incarne Vincent Lindon. Ces personnages nous livrent ainsi une performance torturée et tumultueuse des plus convaincantes. Présenté en compétition au festival de Cannes pour l’édition 2021, il en remporta d’ailleurs la prestigieuse palme d’or. Néanmoins, ce n’est définitivement pas pour les âmes sensibles. Mais pour ceux qui ont une disposition robuste et un esprit ouvert, c’est un film à ne pas manquer.

Voir dans le catalogue de la BML

Tags

Thème :

Partager

Poster un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *