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The girls

Emma Cline

Les errances de l’adolescence

Californie, 1969. Evie Boyd, la narratrice, a 14 ans. C’est une adolescente rêveuse et désemparée.

Trente ans plus tard, prisonnière de son passé, elle raconte.

Elle narre ce meurtre qui a fasciné l’Amérique – celui de Sharon Tate-, et comment, attirée par de nouvelles amitiés et aspirant à une autre vie, elle a été happée par une secte, largement inspirée des filles du clan Manson et de son leader charismatique.

Au-delà du fait divers, avec une écriture ciselée, Emma Cline offre une œuvre sensible, analysant habilement la psychologie d’une jeune fille en plein mal être adolescent.

Je n’avais jamais entendu une voix comme la sienne : puissante et lente, jamais hésitante. Ses doigts appuyèrent dans mon dos, ce n’était pas désagréable. Il n’était pas beaucoup plus grand que moi, mais il était fort et massif, compact. Ses cheveux gras et crasseux déployés en auréole autour de sa tête formaient une masse tourbeuse. Ses yeux semblaient ne pas larmoyer, ni ciller ni se défiler. La façon dont les filles avaient parlé de lui s’expliquait enfin. Son regard m’engloba, comme s’il voulait voir à travers moi

 

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Les filles de la famille Manson : Susan Atkins, Patricia Krenwinkel, and Leslie Van Houten – Photo: George Brich/AP Images

 

 

Voir dans le catalogue de la BML

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