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Tango

Pratt, Hugo

« Je rêve encore avec cette histoire de lune double. »

Buenos Aires, 1923, Corto Maltese semble un peu perdu.


Il navigue dans ses états d’âme.


Il converse avec les deux lunes présentes dans le ciel : poésie ou délire romantique.


Mais ce qui est certain c’est qu’on a tué une personne qui lui était chère. Et ceux qui l’ont tuée sont sans foi, ni loi.

« Vous pensez bien que je n’ai aucun scrupule à les combattre. Que ce soit juste ou pas, m’importe peu. »

Corto Maltese étonne ses amis. Ils le qualifient de moralisateur, de susceptible, il ne faut pas avoir avec lui un mauvais langage : « oh… nous savons tous que tu es gentilhomme de fortune, et qu’avec toi, il faut chiader le vocabulaire ».

Que lui arrive-t-il ? Le tango aurait-il une étrange influence sur lui ?

Tango se lit comme un polar : ce n’est pas au pirate que nous avons affaire. L’ambiance est aux règlements de comptes de tous bords.

Il est certain qu’à cette époque, l’Argentine était le centre d’un trafic européen : la traite des blanches.

Corto, de questions en questions, navigue de ce haut lieu de la prostitution aux latifundistes anglo-américains qui possèdent la Patagonie où des ouvriers, paysans, syndicalistes sont massacrés.

Dans Tango, l’imaginaire se perd devant une réalité politique complexe.

Serait-ce pour cela que Corto semble plus sombre que d’habitude ?

Bientôt, à la médiathèque du Bachut : L’Odyssée de Corto Maltese.

Voir dans le catalogue de la BML

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