
Tancade
Gaspar Claus (violoncelle)
lu, vu, entendu par Civodul - le 10/12/2021
Violoncelliste de formation classique Gaspard Claus s'attache, dit-il, à "désacraliser" son instrument, le frottant à toutes sortes de répertoires improbables. Cet album se place sous le signe de la détente et de la régénération.
La pochette annonce clairement la couleur : on y aperçoit des corps nus s’ébattant sur une plage déserte, loin de toutes contraintes. S’émanciper de la contrainte, voilà bien ce qui semble animer Claus, qui décorsette, décoince, décloisonne, déjante, décontracte et désinhibe un instrument réputé un peu (trop ?) sérieux.
Vu ou entendu de loin on pourrait s’y méprendre et trouver ça musicalement un peu gentil, voire un peu sirupeusement mélancolique. Mais Claus entreprend plus vraisemblablement un processus de nettoyage, de détoxification.
S’ensuit une série de vignettes, d’ambiances musicales aux multiples colorations qui permettent à un instrument (mine de rien) virtuose de s’ébattre dans les sentiers de traverse. Le travail est d’orfèvre sur certains micro-intervalles et de subtils pizzicati se parent à l’occasion des inflexions caressantes et hypnotiques du hangdrum.
On répond avec plaisir à l’invitation au voyage, reposant, rafraichissant et bucolique.
Un rivage :
E.T. (extra Terre version) :
1999 :
Voir dans le catalogue de la BML
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