Symphony n° 2 – Serenade
Wilhelm Stenhammar
lu, vu, entendu par Civodul - le 23/05/2019
Le compositeur suédois Wilhelm Stenhammar (1871-1927), fervent admirateur du romantisme wagnérien dans sa jeunesse s'en démarque rapidement pour élaborer un style personnel, marqué par le folklore de son pays natal.
De ses débuts musicaux autodidactes il gardera une sorte de complexe qui le poussera à bûcher consciencieusement la théorie pour combler des lacunes initales réelles ou supposées, au point de devenir un spécialiste reconnu de la science du contrepoint. Stenhammar est dès 1907 nommé chef principal de l’Orchestre de Göteborg. La gestation de sa deuxième symphonie est longue et ardue, mais le résultat à la mesure de l’investissement, puisque cette oeuvre le classe bientôt aux côtés du danois Nielsen et du finlandais Sibelius – son ami – parmi les plus illustres représentants du style dit “nordique”.
La manière de Stenhammar est marquée par l’utilisation – et le développement virtuose – de thèmes populaires qui rendent sa musique limpide et immédiatement plaisante à l’oreille tout en donnant une impression de généreuse inventivité, riche de ruptures et de surprises rythmiques et harmoniques. Une musique simple, qui chante, mais touffue, qui s’épanouit et ruisselle en riches frondaisons. La double fugue, frénétique, éperdue, du dernier mouvement est un pur régal.
L’orchestre de Göteborg, sous la direction de Herbert Blomstedt propose en complément la charmante Sérénade en fa majeur, composée en souvenir d’un séjour à Florence, hommage attendri et nostalgique des brumes septentrionales aux douceurs méridionales.
Voici une bien belle musique, contrastée et originale, qui mérite la découverte.
Premier mouvement de la symphonie :
Voir dans le catalogue de la BML
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