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Sous les cendres

Christoffer Carlsson

Il arrive parfois que sous les cendres, le feu brûle encore...

1994, en pleine nuit un incendie se déclare dans la ferme des Markström. Au petit matin on découvre dans les décombres de la bâtisse le corps de Lovisa, la fille de la famille, tout juste la vingtaine. Ce soir là, ses parents étaient absents, invités à fêter les 50 ans d’un de leurs amis. Tout le village est en émoi. Jamais un drame pareil n’avait frappé ici.

Quand l’examen du légiste révèle quelques jours plus tard que la jeune femme a en réalité été tuée et que son meurtrier a sans doute démarré l’incendie dans le but de maquiller son crime, tous les regards se braquent sur Edward, son petit ami, qui fait un coupable tout désigné. Arrêté et condamné à la prison à vie, Edward doit dire adieu à ses rêves, mais il n’est pas le seul…

Neuf ans plus tard, le souvenir de cette nuit est toujours aussi vivace dans l’esprit des habitants de Marbäck au point d’être devenu une sorte de repère temporel dans l’histoire de cette bourgade. Parmi eux, deux homme ont vu leur vie changer radicalement avec le meurtre de Lovisa.

Il y a tout d’abord Vidar, tout jeune flic au moment des faits, l’arrestation d’Edward qui lui avait il y a neuf ans paru être la conclusion logique de l’enquête menée par la police locale. Mais avec du recul, il se demande si l’homme n’a pas été condamné un peu vite. Enfin, il y a Isak. Enfant quand tout cela est arrivé, sa vie a basculé quand la police est venue chercher son oncle Edward pour l’emmener loin de lui à tout jamais. Pour lui, Edward, malgré son jeune âge, était plus qu’un oncle rigolo, c’était un vrai père. Il était celui qui était présent chaque jour quand ses propres parents ne l’étaient pas. Avec la condamnation d’Edward, son insouciance enfantine prend fin. Dans le village il est désormais marqué du sceau de l’infâmie. Il est celui qui porte les caractéristiques génétiques d’un meurtrier. Pas facile de grandir avec un tel poids sur les épaules.

 

Après Le syndrome du pire élu polar de l’année par l’Académie Suédoise des auteurs de romans policiers, Christoffer Carlsson (qui est criminologue de profession) revient avec un roman noir et oppressant sur l’impact d’un crime sur les habitants d’une petite communauté rurale. Un roman brillant à destination de ceux qui ont aimé l’ambiance sombre et intimiste d’une série comme Broadchurch ou d’un roman comme Dix âmes, pas plus de Ragnar Jónasson.

 

Voir dans le catalogue de la BML

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