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Serre Moi Fort

2021

réalisé par Mathieu Amalric avec Vicky Krieps, Arieh Worthalter

Un road movie émouvant, d’après une pièce de théâtre de Claudine Galea « Je reviens de loin »

C’est un voyage dans le temps, dans le cœur et les tripes de Clarisse interprétée par Vicky Krieps.

Au début, elle part. Elle abandonne, elle fuit sa famille. Tout l’édifice du film est construit sur un double temps qui se dissocie, se raccroche, se superpose. Mais où est la clé de voûte qui nous permettrait de tenir l’histoire ? Dès les premières scènes et tout le long, des paroles, des images et des couleurs nous éclairent. Puis il y a le blanc, le blanc du drap, du costume de cosmonaute du fils, de la mousse du bain, de la neige, de la glace sur l’étalage du poissonnier…

Sensation d’étouffement, d’effondrement, de destruction, les scènes se tissent au rythme du piano, Beethoven, Debussy, Mozart, Rameau, Chopin… qui nous berce, nous déchire, nous éloigne et noue les différents évènements. Aller en avant, en arrière, à l’intérieur : des souvenirs, des flash-back ou une pure folie ? On se noie car chaque temps est esthétiquement traité sur la même teinte, le même grain, la même allure. Les spectateurs cherchent à recoudre les moments de vie de cette famille, de cette femme, mère et épouse, qui part et qui pourtant souffre de l’absence. On vit sa douleur au son de sa respiration. Pourquoi les quitte-t-elle  si elle les aime si fort ? Et pourtant Marc (Arieh Worthalter) continue à vivre, à élever ses enfants, à tenir la maison, sans elle, sans ressentiment, presque sans colère.

« Serre-moi fort » est un film troué et rafistolé entre présent, passé et avenir ou… imaginaire.

Voir dans le catalogue de la BML

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