Second livre de sonates en quatuor
Louis-Gabriel Guillemain
lu, vu, entendu par GLITCH - le 23/11/2021
La chronologie date couramment la fin du baroque musical de 1750, année de la mort de Johann-Sebastian Bach. Car que peut bien devenir la musique après les sommets du Clavier bien tempéré ou de la Passion Saint-Mathieu ?
La virtuosité architecturale de Bach, l’ostentation et les maniérismes du baroque français ne sont plus au diapason des temps qui arrivent. Le siècle des Lumières a commencé, qui se lasse des cathédrales de contrepoint, des clair-obscurs affectés, des sublimités aristocratiques du baroque.
Place au naturel, à la simplicité, à la fraîcheur mélodique, au délassement bourgeois. C’est dans cet entre-deux qui annonce la période classique que fleurit un style galant (ou rococo). Il s’illustre notablement en France dans l’oeuvre de Louis-Gabriel Guillemain (1705-1770).
Les Sonates en quatuor (sous-titrées Conversations galantes et amusantes) semblent vouloir fêter un printemps perpétuel.
La flûte et le violon y pépient et folâtrent sur un tapis de mousse déroulé par la viole ou le violoncelle et le clavecin. Point de solennité ou de paroxysmes dans cette récréation aimable et enjouée. Douceur champêtre et réjouissances galantes réchauffent irrésistiblement.
Le toucher gracieux et fluide des musiciens de La Française achève de convaincre que sous ses airs de badinerie, la musique de Guillemain recèle une véritable science du charme.
Et pour les abonné.es BML, cet album est disponible sur la plateforme Divercities.
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