
La démocratie contre les experts
Les esclaves publics en Grèce ancienne
Paulin Ismard
lu, vu, entendu par Guillaume - le 14/05/2016
L'auteur, spécialiste de la Grèce ancienne, analyse un des aspects peu connu de la démocratie athénienne : l'esclavage public ou l'emploi d'esclaves pour assurer les charges administratives de la cité : archivistes, policiers, vérificateurs de la monnaie... étaient la propriété collective de la cité.
Ces attributions à des esclaves revenaient en somme à reléguer cette expertise dans un “hors champ” du politique. Ces spécialistes itinérants avaient pour habitude de vendre leurs services dans les cités. Les grecs avaient déjà compris les dangers des politiciens experts et des jeux de pouvoirs. Ces “premiers fonctionnaires” travaillaient aux côtes des citoyens magistrats renouvelés chaque année. Une occasion de faire la comparaison avec les démocraties occidentales d’aujourd’hui. Bien que pointu, l’auteur s’efforce de capter l’attention du profane dans son introduction, en faisant une comparaison avec la ville d’Athens (!) aux Etats-Unis en 1861… Une analogie “boiteuse selon l’auteur permet de mieux saisir le propos : “la politique monétaire de l’Union serait-elle différente si le directeur de la Banque centrale était un esclave que le Parlement pouvait revendre, ou fouetter s’il s’acquittait mal de sa tâche ?”
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