Moi et Castro
Errol Flynn
lu, vu, entendu par Benoît S. - le 09/10/2019
Errol Flynn, reporter de guerre ? Celui qui a su incarner mieux que quiconque Robin des Bois dans le film éponyme de Michael Curtiz (1938) ? A l’instar d’Hemingway, l’acteur hollywoodien nous révèle une facette inattendue de sa personnalité et signe ici deux articles au ton très libre sur la Guerre d’Espagne (1937) et sur la Révolution Castriste à Cuba (1959).
Car, si Flynn a renoncé aux collants verts, il n’en a pas moins conservé l’esprit irrévérencieux de Robin des Bois ainsi qu’une « sensibilité » marxiste. La sympathie qu’il éprouve pour les guérilleros cubains semble d’ailleurs beaucoup devoir à la bande de la forêt de Sherwood.
Précisons d’emblée que ces reportages ne brillent pas par leur réalisme documentaire. On se croirait parfois égaré dans Tintin et les Picaros. Errol Flynn débarque ainsi en véritable rock star à Cuba. Il signe des autographes par dizaines (mais sans discrimination entre les partisans de Batista et ceux de Castro, s’empresse-t-il de préciser !), se frayant difficilement un passage parmi la foule, pour enfin rejoindre le camp des insurgés. Là, il va rencontrer Fidel Castro et le côtoyer de près. Il affirme même l’avoir conseillé pour ses discours. Pour un peu, on serait tenté de penser que Flynn a joué un rôle décisif dans la victoire des troupes castristes. Un peu exagéré ? Peu importe, au fond, tant ses souvenirs nous séduisent par leur panache et leur romantisme.
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