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Mad god

Phil Tippett

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films cultes, comme “Star Wars”, “Jurassic Park” ou encore “Starship Troopers”, Phil Tippett, nous propose un film hallucinant et dantesque sur une vision assez sombre d'un monde à la recherche de sa rédemption.

Bluffée par la qualité visuelle de ses effets spéciaux et par une histoire qui ne suit aucune logique (amoureux, amoureuses d’une trame définie passez votre chemin), on entre, quelque part, dans le cerveau torturé de Phil Tippett et on ressort changé.e. Il a construit un univers très particulier qui cherche à tendre un miroir sans concession à notre société, et peut-être, sa propre recherche de sens à la vie.

Ce film est l’aboutissement de toute une vie -discrète- consacrée à la mise en oeuvre des effets spéciaux des films les plus populaires d’Hollywood. Passionné par le travail de Ray Harryhausen, le concepteur des effets spéciaux sur les films de monstres et fantastique dans les années 50 /60, Phil Tippett s’engage sur cette voie à la fin des années 70 sur un petit film qui va connaître un grand succès, Star wars. C’est le début de sa carrière, il va littéralement révolutionner la stop-motion, voire même les effets spéciaux à Hollywood. Il va ensuite travailler sur des films comme Robocop, Willow et Starship Troopers.

C’est lors du film Robocop 2 que va lui venir l’idée de Mad god. Mais il va enchaîner sur d’autres films à succès, comme Jurassic Park, et n’aura pas de temps à consacrer à ce projet. Ce n’est que 20 ans plus tard qu’il retombe sur de vieilles maquettes dans son studio de Berkeley et que ses collaborateurs vont l’inciter à retravailler sur son projet de film. Une campagne de financement participatif est lancée et rencontre un grand succès, ce qui laisse à Phil Tippett la liberté de concrétiser son histoire et ses personnages comme il le souhaitait.

En 2014, certains extraits fuitent et attisent l’attente de ses fidèles. Pourtant, ce n’est qu’en 2020, en plein confinement, qu’il réussit à terminer son projet. Diffusé dans de nombreux festivals, il rencontre une critique enthousiaste et admirative. Il sort en salle contre toute attente, la noirceur du scénario et sa longueur n’incitant pas les programmateurs à le diffuser.

“La forme finale de Mad God, c’est le souvenir qu’on en a après visionnage ; c’est comme se réveiller et explorer le souvenir d’un rêve qu’on vient de faire. C’est ça, l’expérience. Pas le film lui-même – le film est seulement un moyen d’y parvenir” explique l’artiste.

Un rêve un peu cauchemardesque, mais une oeuvre majeure à découvrir !

pour aller plus loin :

Voir dans le catalogue de la BML

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