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Lost Highway

David Lynch

Road to nowhere

Un peu plus de deux mois que David Lynch est parti marcher avec le feu, un peu plus de deux mois qu’I’m deranged chanté par David Bowie sur cette autoroute perdue sillonnée à toute vitesse à l’ouverture de Lost Highway (titre qui fait référence au livre « Night People » (1992) de Barry Gifford) résonne à l’infini.

Véritable choc sismique (je me souviens encore de mon état de sidération émerveillée dès la première seconde et d’ébranlement de tout mon corps en sortant de la salle de cinéma à l’époque de la sortie du film en 1997), l’expérience du visionnage de ce bijou noir est indescriptible.

Dès que Fred Madison, saxophoniste dépressif, répond à la sonnette de son interphone et entend « Dick Laurent is dead », nous sommes aussi perdus que le héros et plongés tout comme lui dans des limbes étranges, irrationnels, cauchemardesques, splendides !

Nous assistons à une fuite irrépressible et tortueuse qui n’a pas de terme.

Dédoublement, schizophrénie, sexe triste, solitude terrifiante, violence sous-jacente au calme trompeur, mort omniprésente, atmosphère trouble et illogique, Lynch détruit avec flamboyance nos repères et nous emmène sur les chemins sinueux d’un univers mental qui est tout sauf linéaire, compréhensible et simple.

« No return, no return », le sublime abîme est là …

Voir dans le catalogue de la BML

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