L’enfer musical
Alejandra Pizarnik
lu, vu, entendu par Maëlle - le 19/09/2024
« Qu’est-ce que je suis en train de dire ? Il fait noir et je veux entrer. Je ne sais quoi dire d’autre. (Je ne veux pas dire, je veux entrer.) La douleur dans les os, le langage brisé à coups de pelle, peu à peu reconstituer le diagramme de l’irréalité. »
L’enfer musical a été publié dans sa langue originale en 1971. Il fait partie des derniers textes qu’Alejandra Pizarnik, poétesse argentine, a publié de son vivant, avant de se suicider en 1972.
Du texte émerge une angoisse fébrile, foudroyante. Le langage y est figure centrale, entouré d’une relation d’amour-haine. De là éclot la frustration des limites de la parole, et la frustration encore plus grande d’être forcé de passer par le langage pour tenter de la dépasser.
Tourbillon existentiel et émotionnel, le recueil nous emporte avec l’autrice, faisant nôtres ses réflexions sur le temps, l’existence, et le soi.
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