
La fiancée gitane
Carmen MOLA
lu, vu, entendu par Yôzô-san - le 29/01/2025
"Elle n’est pas disposée à vivre dans la peur comme l’a toujours voulu sa mère. Elle ne tient pas compte des dizaines de recommandations et de conseils, rien ne va lui arriver, sa famille a déjà épuisé sa dose de malchance pour plusieurs siècles. Elle l’a entendu dire dans un film : deux bombes ne tombent jamais au même endroit, il n’y a pas de lieu plus sûr que le cratère d’un obus."
[ Carmen Mola — si vous ne connaissez pas — ce n’est pas une autrice mais un pseudo utilisé par un collectif d’auteurs composé de Jorge Diaz, Agustin Martinez et Antonio Santos Mercero.]
La fiancée gitane est le 1er livre de ce collectif, et est celui qui introduit le personnage d’Elena Blanco, inspectrice en chef au sein de la BAC à Madrid.
Tout commence quand Susana Macaya, une jeune gitane, disparaît sans laisser de trace après son enterrement de vie de jeune fille et que l’on retrouve son corps déposé dans un parc quelques jours plus tard. À n’en pas douter, les derniers instants de la jeune femme ont été terribles car le modus operandi du tueur est d’une cruauté sans nom.
Sept ans auparavant, à quelques jours de son mariage, Lara Macaya, la sœur aînée de Susana avait connu la même fin tragique. Un meurtre pour lequel un homme avait été arrêté : un photographe du nom de Miguel Vistas condamné sur la base de preuves ADN. Problème, Miguel Vistas est toujours en prison. Aurait-on enfermé un innocent ? Ou bien y aurait-il dans les rues de Madrid un copycat terriblement malsain ? Elena Blanco va donc devoir tout reprendre à zéro, ce qui veut dire mettre en doute le travail accompli par d’autres flics, s’attirer des inimitiés et faire revivre un véritable cauchemar à une famille qui n’a déjà que trop souffert.
Roman à l’intrigue bien menée et au personnage de femme flic attachant dont on comprend vite qu’elle a elle-même été confrontée à une tragédie familiale sur laquelle elle continue d’enquêter à ses heures perdues.
La fiancée gitane est un roman qui laisse une grande place aux dialogues entre les enquêteurs et aux moments de convivialité qu’ils peuvent parfois partager, rendant à la fois le commissariat très vivant et nous plongeant dans le quotidien de personnages qui n’en sont que plus humains. C’est un roman sombre à la lecture plaisante qui, contrairement à ce que l’on pourrait craindre, ne tombe jamais dans le trash.
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