Joyland
Saim Sadiq
lu, vu, entendu par Maëlle - le 26/07/2023
Un film touchant et engagé sur l’emprise étouffante des normes de genre.
Hader est un homme pakistanais qui vit avec sa femme, Mumtaz, ainsi qu’avec son père, son frère, et sa belle-soeur. Au début du film, il ne travaille pas. Il s’occupe de ses neveux avec sa belle-sœur tandis que Mumtaz rapporte de l’argent au foyer. Puis, sur ordre du patriarche, ils sont contraints d’inverser… Hader trouve alors un boulot de chorégraphe dans un cabaret, auprès de la danseuse Biba, une femme trans. Il va être immédiatement fasciné et attiré par elle, et elle va lui faire découvrir un monde dont il n’aurait pas soupçonné l’existence. Mais alors qu’il prend goût à ce soudain vent de liberté, l’étau se resserre pour Mumtaz qui ne supporte pas sa nouvelle vie d’épouse au foyer.
Est-il possible de s’émanciper de sa famille ? De s’émanciper des normes sociétales ? Quelles sont les conséquences ? Que doit-on aux personnes que l’on aime ? Le film pose ces questions avec une grande subtilité, à l’aide de personnages complexes, et d’une mise en scène magnifique et toute en symboliques. A travers ces destins croisés, on va autant pleurer qu’espérer.
Joyland est un film aussi tragique que salvateur, d’une grande complexité et d’un grand réalisme dans l’écriture des personnages. Un triomphe !
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