Frivol’s Club
Orchestre des Frivolités Parisiennes
lu, vu, entendu par Civodul - le 09/07/2022
A l'affiche un concert frivole ! Entre opérette, jazz, musiques du monde et chanson française dans le Paris coquin des années folles.
Ca se passe quand ? Principalement dans l’entre-deux guerres lorsque les rythmes se métissaient d’influences latines, quand l’opérette se dévergondait, que le swing américain débarquait … Où ? A Paris, mais aussi dans les îles, sous les tropiques, probablement, et sans mauvaise conscience, au soleil des colonies d’antan.
Ce charmant concert n’est pas intello pour deux sous : pas de chansons à textes, pas de discours élaborés “parce qu’au fond les phrases, ça fait du tort à l’extase”. Tout serait plutôt dans le sous-texte, aimablement égrillard – sans sombrer dans le salace – gentiment bébête sans être débile, bref marrant. Clins d’oeil et calembours vont bon (arrière) train … des “poils du duc” au “songe d’une nu-dité”. On rigole de bon coeur en écoutant ces extraits de comédies musicales et opérettes fruitées, pêche et banane, que ce soit au bas, au bas des baobabs ou sous les palétuviers roses. A peine ça et là une touche nostalgique (schöner Gigolo), bienvenue dans ce maelstrom de bonne humeur.
Mais ces déhanchements burlesques façon Compagnie Créole cachent en réalité sous leurs airs débonnaires un savoir-faire impeccable et une musicalité hors-pair. Le mix chant lyrique/populaire est idéalement dosé, et l’orchestre fringant, tout frivole qu’il soit, est excellent. En bonus on appréciera une version latine de la 5ème symphonie de Beethoven, et une resucée biguine irrésistible de la barcarolle des Contes d’Hoffmann.
Vous aimez la musique légère ? laissez-vous faire …
Tout est au Duc :
On s’met tout nu :
Barcarolle-biguine d’après Offenbach :
Voir dans le catalogue de la BML
Poster un commentaire