logo-article

Fremont

Babak Jalali

Un feel-good movie en plans fixes et en noir et blanc ? et pourquoi pas !

Donya vient d’Afghanistan, où elle était traductrice pour l’armée américaine. Elle habite désormais à Fremont, où vit une importante communauté afghane, et elle travaille dans une fabrique de fortune cookies, ces biscuits contenant prédictions et autres petits messages. Un jour, son patron la promeut et la charge d’écrire elle-même les petits mots. Une occasion en or de tenter d’influencer son propre destin…

La mise en scène, à première vue, est déroutante : le film, bien que récent, est en noir et blanc, et toutes les scènes sont filmées en plans fixes. Une ambiance sombre et statique… à l’image seulement, parce que Fremont est un film rempli de douceur. Les personnages sont rares, et font dans l’économie de mots. Ce qui apporte à chaque dialogue une touche de solennel. Et laisse rapidement entrevoir l’influence certaine de Aki Kaurismaki.
Chaque personnage, à sa façon, est touchant et bienveillant (même les antagonistes ne sont pas si méchant-e-s que ça). Sans que cela ne tombe jamais dans la naïveté ou le sentimentalisme. Une mention spéciale au personnage du psychiatre, très empathique, et fan absolu de Croc-Blanc.

Cette bienveillance, c’est un parti pris du réalisateur, Babak Jalali. Il voulait raconter une histoire d’immigration où c’est l’humanité et la solidarité qui sont présentes avant tout. Avec tranquillité et subtilité.
Et c’est très réussi. On ressort du film en se sentant soudainement plus léger-e.

Film également disponible sur la plateforme Médiathèque numérique / ArteVOD.

Voir dans le catalogue de la BML

Tags

Thème :

Partager

Poster un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *