
Frank Sinatra dans un mixeur
Matthew McBride
lu, vu, entendu par Yôzô-san - le 19/11/2022
« L’alcool peut être le pire ennemi d’un homme, mais la Bible nous dit d’aimer nos ennemis ». C’est par cette citation de Sinatra que débute ce roman. En une phrase, le ton est donné.
Tout commence par un des braquages de banque les plus foireux qu’on puisse imaginer avec 2 complets abrutis qui se font la malle à bord d’une camionnette de boulangerie bien repérables au lieu d’un véhicule non identifiable. Rapidement, un des deux apprentis braqueurs est retrouvé avec deux balles dans le dos, mais aucune trace du butin ou de Telly, son complice qui a sans doute empoché le pactole. C’est là que notre anti-héros entre en scène. Nick Valentine, détective privé, ex flic accro à la drogue et alcoolique au dernier degré. Pour lui, le casse flaire bon l’amateurisme et, autant le dire tout de suite, la stupidité. Une occasion en or pour lui de toucher le pactole et de se refaire une réputation.
Cependant, Valentine n’est pas le seul sur l’affaire. Le commanditaire du casse, Parker, est lui aussi à la recherche de Telly, et pour cela il a envoyé ses deux plus fidèles soldats : Johnny Sans Couille et Sid l’Angliche, qui, s’ils ne sont pas des flèches, n’hésitent pas à laisser plein de cadavres derrière eux pour faire passer le message.
Un véritable roman noir à l’ancienne avec un privé tout aussi paumé que ceux qu’il traque. Les dialogues sont ciselés et pourraient facilement passer pour des répliques cultes du 7e art, les personnages sont tous plus cinglés les uns que les autres, l’humour bien corrosif et l’ambiance des bas-fonds sordide à souhait.
Et Frank Sinatra dans tout ça ? Il attend sagement que son maître, Valentine, rentre à la maison pour le sortir…
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