Fink’s sunday night blues club : Volume One
Fink
lu, vu, entendu par Eric - le 15/06/2017
Du Blues assisté par ordinateur
Loin des clichés, et loin du Mississippi, le britannique Fin Greenall alias Fink s’attaque au Blues. Venu du monde de la techno et enregistré à Berlin, la démarche parait périlleuse. Et on pourrait craindre une expérience musicale hors sol, factice et sans gout. Mais il n’en est rien, l’esprit du blues habite cet album. Des sons hypnotiques, répétitifs limite transe à la manière de John Lee Hooker, la simplicité des notes d’orgues empruntés aux Doors, des riffs de guitare reverbés, la voix prise dans la brume de l’écho : tout est là, et légèrement diffèrent. Peut être est-ce due à la rigueur toute électronique des ordinateurs, qui apporte ce sentiment d’étrangeté qui nimbe cet album. Très bien produit, avec une orchestration minimale, tout juste entend-on une batterie et quelques notes d’orgues derrière la voix sublime et la guitare omniprésente du chanteur. Les chansons se suivent sensuelles, poisseuses et entêtantes. Avec cet album Fink réussit son pari : un bon disque de blues atypique.
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