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Face au vent

Jim Lynch

Les voiliers attirent les cinglés ou les génies. Celui qui lance cette affirmation sait de quoi il parle. Joshua, le narrateur, appartient (le terme est à prendre au sens littéral) à une famille pour qui la voile n’est pas un simple hobby de plaisancier. Non, c’est une drogue (dure), une religion (secte).

Les Johannssen forment une entité aussi douée sur les flots que dysfonctionnelle sitôt le pied posé sur la terre ferme. Du genre à trébucher sur le quai, à peine descendu de leur bateau. Capables de concevoir des bateaux qui fendent l’air et les vagues mais inaptes à s’intéresser à un tant soit peu à leur maison, qui glisse inexorablement le long de la colline et laisse découvrir des trous béants entre les murs et les poutres.

Drôle, ce livre l’est assurément mais il nous laisse aussi entendre une petite musique, plus mélancolique. Celle de la magie de l’enfance. L’enfance, ce pays d’où l’on ne revient pas.
La voile nous avait unis puis séparés, songe ainsi, à regret, Joshua

En effet, les trois enfants Johannssen ont connu une jeunesse précocement douée, sous la houlette d’un père tyrannique et d’un grand-père aussi bienveillant que loufoque (les Bobo, une sorte d’hydre à deux têtes), avant de disparaître dans un destin Rimbaldien. Bernard, l’aîné, le rebelle, devient trafiquant dans le Pacifique. Quant à Ruby, la petite dernière, elle se révèle mystique en Afrique de l’Ouest.

Tous les deux semblaient capables de changer le monde ou de le quitter subitement résume à leur sujet fort justement leur frère, Joshua, celui qui est resté.

Un roman très « Wes Andersonien » et qui ravive également le souvenir de la famille Fischer de Six Feet Under.

Voir dans le catalogue de la BML

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