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Esclaves mais résistants

Dans le monde des annonces pour esclaves en fuite Louisiane, Jamaïque, Caroline du Sud (1801-1815)

Jean-Pierre Le Glaunec

Une étude des annonces publiées pour capturer des esclaves en fuite dans ces trois régions qui « constituent les principaux points d’un arc d’oppression raciale particulièrement imposant dans la zone Caraïbe-Amérique du Nord qui relie les ports négriers de la Nouvelle-Orléans, Kingston et Charleston ».

C’est une fine analyse des différents éléments contenues dans les annonces de recherche d’esclaves en fuite (précision sur les habits, les marques laissées sur le corps comme les propriétaires le pratiquaient avec le bétail, l’âge des fugitifs, etc).

Malgré l’oppression et la condition pas très éloignée de l’animal qu’ils se voient attribuer, les esclaves, des hommes et des femmes, mais aussi des enfants, ont envie de vivre. Certains s’échappent donc ayant inventé une culture de la résistance quotidienne, élaboré des tactiques, des ruses, saisi des « occasions ». Cette fuite porte le nom de « marronnage » et le fugitif est appelé « un marron ». Les annonces, parues dans les gazettes de Louisiane, Jamaïque ou Caroline du sud, ont commencé à capter l’attention des historiens américains à partir des années ’60 du XXe siècle. Mais d’importants corpus d’annonces n’ont pas été étudiés. Ici, l’analyse se porte sur l’organisation discursive et matérielle, leurs conditions de production et leurs utilisations stratégiques. Ce livre a pour objet également l’étude de la vie en résistance et éclaircit essentiellement 3 points :

ce que signifiait l’acte de fuir,

ce que disent les annonces de la culture de résistance quotidienne des communautés d’esclaves,

et dans quelle mesure une lecture comparée et interdisciplinaire du genre de l’annonce de fuite nous permet de réévaluer le sens que l’on a donné aux descriptions des fugitifs qui ont choisi de s’extraire de leur condition d’esclave.

Voir dans le catalogue de la BML

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